Contact Group on Piracy off the Coast of Somalia (CGPCS)

Le Contact Group on Piracy off the Coast of Somalia (CGPCS) est l’instrument par lequel la communauté internationale planifie, coordonne et dirige la lutte contre la piraterie somalienne. C’est le point nodal du grand réseau de lutte contre la piraterie. Le CGPCS est un mécanisme de gouvernance internationale établi à New York le 14 janvier 2009. Il réunit et met en relation des centaines d’acteurs représentant des États, des organisations internationales, des associations industrielles, des missions navales ou des projets de lutte contre la piraterie.

Le CGPCS a été créé en réponse à la résolution 1851 (2008) du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui a par la suite été rappelée et remplacée par la résolution 1918 (2010) du Conseil de sécurité des Nations Unies. Les États, les organisations internationales, les ONG et l’industrie utilisent ce format pour élaborer des réponses communes et coordonnées au piratage.

Le CGPCS fonctionne en deux formats de base. Lors de la plénière semestrielle, tous les participants au groupe de contact se réunissent pour échanger leurs points de vue, réfléchir aux options politiques et s’entendre sur un plan commun pour l’avenir. La vision et la stratégie communes sont consignées dans un communiqué. Les autres formats de base sont les groupes de travail (GT). Ces groupes sont plus spécialisés et plus techniques. Ils se concentrent sur un domaine distinct, comme les questions juridiques ou le renforcement des capacités.

Les GT se réunissent plus souvent lors de réunions spéciales ou dans des sous-configurations spécialisées. À partir de 2009, le CGPCS comptait quatre GT, axés sur la coordination navale (GT1), les affaires juridiques (GT2), la coordination avec l’industrie (GT3), la diplomatie publique (GT4). En 2012, un cinquième groupe de travail a été créé pour traiter des réseaux plus vastes de piratage et coordonner les enquêtes criminelles et les procureurs. Réagissant à l’évolution de la situation et au déclin relatif des incidents de piraterie, le CGPCS a lancé en 2014 une réforme institutionnelle. Depuis, le CGPCS compte trois GT. Le premier est axé sur le renforcement des capacités, le deuxième sur la coordination en mer et le troisième est l’ancien GT5. Le CGPCS n’a pas de secrétariat permanent. Les réunions sont organisées par les présidents respectifs de la plénière et des GT.

Le CGPCS est une tentative de coordination d’une réponse collective de la communauté internationale à un problème pressant d’une manière unique. Le groupe combine des idées que les universitaires ont qualifiées d’ « informelles » ou de « gouvernance expérimentale ». L’approche du groupe axée sur l’informalité, l’inclusivité et la représentation multipartite est semblable à celle d’autres groupes de contact et vise à trouver des solutions novatrices en dehors des organisations internationales officielles. La nature expérimentale du CGPCS est cependant unique. Le CGPCS est un mécanisme souple et ouvert qui a mis à l’essai de nouveaux moyens de coordination, développé de nouvelles idées et de nouveaux projets, et répond dans ses procédures de travail aux exigences de la situation en Somalie et en mer.