Atelier sur la gouvernance des navires étrangers de pêche industrielle dans le domaine maritime du Sénégal
Le mardi 01 Octobre 2024, s’est tenu à l’Hôtel Good Rade, à Dakar, au Sénégal, un atelier sous le thème « Engagement des parties prenantes sur les implications en matière de gouvernance des navires étrangers de pêche industrielle dans le domaine maritime de la République du Sénégal ».
Cet atelier, est le point culminant du projet « Promouvoir la transparence, la responsabilisation et la capacité locale à faire face aux impacts déstabilisateurs des navires de pêche hauturière étrangers dans le Golfe de Guinée et les eaux de la Mauritanie », qui vise à renforcer la transparence, à promouvoir la responsabilité et les capacités locales pour faire face aux impacts déstabilisants des flottes de pêche en eaux lointaines et de la pêche INN sur la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance et les économies côtières en Afrique de l’Ouest.
Le projet est financé par le Département d’État américain et mis en œuvre par le Centre pour le Droit et la Sécurité Maritimes (CEMLAWS AFRICA) et le Centre de Gestion Côtière (CCM) de l’Université de Cape Coast, dans sept pays, à savoir le Bénin, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Mauritanie, le Sénégal et la Sierra Leone.
L’atelier organisé en partenariat avec la FENAGIE PECHE, a réuni près de 40 participants de différentes institutions, y compris des décideurs politiques de haut niveau, des parlementaires, des dirigeants d’institutions pertinentes de gestion des pêches, des experts, et des acteurs aussi bien de la pêche artisanale que de la pêche industrielle.
Mamadou Abibou Diagne, représentant du ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires du Sénégal, a ouvert l’atelier en soulignant l’importance de la surveillance et de la gestion durable des ressources halieutiques pour le gouvernement sénégalais.
Niadiar SENE, Président et Cofondateur du Réseau des Parlementaires pour la Protection de l’Environnement au Sénégal (REPES), a quant à lui insisté sur le rôle crucial des législateurs dans la protection des ressources marines : « Face à la situation d’exploitation des ressources naturelles en haute mer, les Parlements doivent se donner un nouveau rôle dans la résolution des problèmes environnementaux y compris ceux relatifs aux impacts de la pêche en haute mer. »
Takha Samb, responsable administratif et financier de la FENAGIE PECHE, a exprimé sa gratitude envers les autorités tout en exhortant à davantage de soutien. Il a souligné l’impact considérable de la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN), estimant les pertes annuelles pour le Sénégal à au moins 150 milliards de francs CFA.
Le Dr Kamal-Deen Ali, Chef du Projet et Directeur Exécutif de CEMLAWS AFRICA, a annoncé que le projet initialement prévu pour se terminer en septembre, a été prolongé jusqu’à fin novembre 2024.
Notons que cet atelier a permis aux participants :
- de délibérer sur les impacts de la pêche INN sur les pêcheries d’Afrique de l’Ouest en mettant l’accent sur le Sénégal ;
- d’examiner la nécessité de protéger les pêcheries marines artisanales du Sénégal ;
- de discuté de la performance des systèmes SCS à travers l’Afrique de l’Ouest avec un accent particulier sur la situation sénégalaise ;
- de convenir de la nécessité de repositionner le secteur industriel pour une plus grande appropriation nationale/régionale et du besoin de renforcer les capacités technologiques et financiers du système SCS ; et
- de formuler des recommandations concrètes à mettre en œuvre à travers un projet de communiqué adopté par l’ensemble des participants.
L’atelier a été enrichi par la présence de Mme Aichatou FALL de l’Ambassade des Etats-Unis à Dakar, qui a mis l’accent sur la collaboration internationale dans la lutte contre la pêche INN et la promotion de la gestion durable des pêches en Afrique de l’Ouest.
Les participants ont également exprimé leur optimisme quant aux activités et collaborations futures visant à mettre en œuvre les recommandations formulées au cours de l’atelier.
