Saisie de plus de 4 500 kilos de cocaïne d’un cargo battant pavillon togolais

Des agents de la police nationale espagnole, dans le cadre d’une opération conjointe avec le service de surveillance douanière de l’agence fiscale, ont intercepté un cargo, le « Orion V », à 62 miles au sud-ouest des îles Canaries alors qu’il transportait plus de 4 500 kilos de cocaïne.

Après l’interception du cargo par le navire « Fulmar » du service de surveillance douanière de l’Agence fiscale, les 28 membres d’équipage, de neuf nationalités différentes, ont été arrêtés. Le cargo, battant pavillon togolais et ayant des dimensions similaires à celles du « Blume », qui a également été arraisonné au milieu du mois dans les eaux proches des îles Canaries, transportait du bétail de Colombie vers le Moyen-Orient.

La DEA américaine, le Centre d’analyse et d’opérations de l’Atlantique (MAOC-N) et le Centre de renseignement contre le terrorisme et le crime organisé (CITCO), ainsi que les autorités togolaises, ont collaboré à cette opération.

L’enquête a été ouverte à la suite d’investigations conjointes menées par la police nationale et le service de surveillance des douanes, qui ont permis d’identifier l’implication possible d’un navire suspecté de trafic de drogues illicites en provenance d’Amérique du Sud.

Depuis 2020, la police nationale et le service de surveillance des douanes surveillaient ce navire ORION V (ex SPIRIDON), soupçonné d’être utilisé pour transporter de grandes quantités de drogue. Les drogues étaient soit chargées au port, soit transférées sur les mêmes navires en haute mer.

Ce navire avait déjà été analysé dans le cadre d’une enquête menée par la Brigade centrale des stupéfiants et le Service de surveillance douanière de l’Agence fiscale, au cours de laquelle ont été arrêtés, entre autres, les frères « Santorum », responsables de la réception et de l’introduction de grandes quantités de cocaïne. Bien qu’il ait été soumis à un contrôle et à une fouille à cette occasion, aucune drogue n’a pu être trouvée à l’intérieur, bien qu’il y ait suffisamment de preuves pour confirmer qu’il s’agissait d’un navire qui transportait de la drogue sous le prétexte de transporter du bétail vers des pays tels que la Libye, l’Angola, l’Arabie saoudite, Curaçao, l’Égypte, les Émirats arabes, Hong Kong, l’Irak, Israël, la Jordanie, le Liban, la Libye, Macao, le Koweït et le Qatar, offrant des produits d’élevage traités et manipulés dans des conditions adaptées au commerce international.

Finalement, la direction adjointe de la surveillance douanière a mis en place un dispositif aéronavale qui a permis au navire « Fulmar » de localiser et d’aborder le cargo dans l’après-midi du 24 janvier.

Après avoir inspecté les parties communes du navire marchand, la présence d’un nombre indéterminé de balles du type normalement utilisé pour le trafic de cocaïne a été détectée dans un silo à fourrage. Pour cette raison, les 28 membres de l’équipage du navire ont été arrêtés : dix ressortissants tanzaniens, cinq Syriens, quatre Kenyans, deux Équatoriens, deux Panaméens, deux Colombiens, un Dominicain, un Népalais et un Nicaraguayen, et le navire a été saisi pour être transféré au port de Las Palmas. L’opération a été dirigée et coordonnée par le bureau du procureur anti-drogue de l’Audiencia Nacional. Les détenus, ainsi que le navire, la drogue et les procédures policières seront remis à la Cour centrale d’instruction de l’Audiencia Nacional.

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