La ZLECAf, la Fondation Mastercard et TradeMark Africa collaborent à un programme de pêche de quatre ans visant à autonomiser les femmes et les jeunes en Afrique

Le Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), en partenariat avec la Fondation Mastercard et TradeMark Africa (TMA), a annoncé un programme de pêche de quatre ans qui sera mis en œuvre dans sept pays afin de créer plus de 240 000 opportunités d’emploi et de stimuler le commerce du poisson et des produits de la pêche d’environ 100 millions de dollars d’ici 2028.

Le programme « Autonomisation économique des femmes et des jeunes dans le secteur de la pêche » renforcera la participation des femmes et des jeunes dans le secteur de la pêche, conformément au Protocole adopté par la ZLECAf sur les femmes et les jeunes dans le commerce. Cette annonce a été faite lors de la 14ème réunion du Conseil des ministres en charge du commerce à Zanzibar.

Le programme est conçu pour répondre aux défis structurels auxquels les femmes et les jeunes sont confrontés lorsqu’ils participent à la chaîne de valeur de la pêche. Il offrira des formations, facilitera l’accès aux marchés et aux financements, catalysera les liens de la chaîne d’approvisionnement, créera des solutions numériques, simplifiera les régimes commerciaux, améliorera la conformité aux normes et permettra un accès rationalisé aux marchés transfrontaliers.

Le programme est l’aboutissement d’un travail entre le Secrétariat de la ZLECAf et la Fondation Mastercard. Ce travail a commencé avec l’élaboration de la stratégie du secteur privé de la ZLECAf, où les chaînes de valeur prioritaires ont été identifiées pour stimuler le commerce et la production intraafricains. TradeMark Africa mettra en œuvre le programme au profit des micro, petites et moyennes entreprises (MPME) au Kenya, en Ouganda, en Tanzanie, en République démocratique du Congo (RDC), en Zambie, au Nigeria et dans certains États insulaires. Le secteur de la pêche en Afrique joue un rôle majeur dans la sécurité alimentaire et le bien-être économique de millions de ménages, selon la Banque mondiale, l’industrie emploie au moins 12 millions de personnes.

La majorité d’entre elles seraient des femmes impliquées dans la transformation, la commercialisation et les processus post-récolte. Bien que la ZLECAf présente une opportunité de marché préférentiel unifié, les femmes et les jeunes risquent de ne pas bénéficier automatiquement de ces perspectives s’ils ne sont pas soutenus de manière adéquate.

Selon S.E. Wamkele Mene, « La ZLECAf offre d’énormes possibilités, tout en encourageant l’entrepreneuriat et la création d’emplois sur un marché de 1,4 milliard de personnes. Le Protocole de la ZLECAf sur les femmes et les jeunes dans le commerce a été élaboré pour favoriser un développement économique inclusif en éliminant les obstacles au commerce pour les femmes et les jeunes en Afrique. Nous sommes heureux, a-t-il ajouté, que le programme s’aligne sur notre vision, qui est d’amener ce groupe marginalisé à participer à l’augmentation du commerce intra-africain dans le cadre de la ‘création d’un marché africain unique’ afin d’assurer la prospérité de tous les Africains. Nous encourageons les bénéficiaires potentiels à profiter de ce programme ».

La Directrice générale adjointe de TMA, Mme Allen Sophia Asiimwe, a fait remarquer que « le lancement de ce programme est une étape importante dans notre soutien au commerce inclusif, à l’autonomisation économique et à la création d’emplois durables pour les femmes et les jeunes dans le secteur de la pêche en Afrique. S’attaquer aux obstacles structurels propres aux femmes et aux jeunes dans la chaîne de valeur du poisson est une nécessité essentielle qui vise à améliorer la participation et la compétitivité des participants au programme dans le secteur. Grâce à cet effort de collaboration, le secteur sera mieux positionné en tant que voie de croissance économique, de sécurité alimentaire et de réduction de la pauvreté en Afrique ».

M. Daniel Hailu, Directeur exécutif des programmes panafricains à la Fondation Mastercard, a ajouté que « ce programme a le potentiel de catalyser des opportunités de travail dignes et épanouissantes pour les jeunes hommes et femmes, de favoriser le commerce intra-africain et de contribuer à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté. Ensemble, a-t-il conclu, nous posons les bases d’un avenir plus équitable et durable pour tous ».

Source : ZLECAf