Clôture du Stage de Formation organisé par l’ISMI sur « Le traitement de l’information et la conduite des opérations maritimes dans un cadre AEM »
Le vendredi 29 novembre 2024, s’est clôturé à Dakar, au Sénégal, le stage de formation sur « Le traitement de l’information et la conduite des opérations maritimes dans un cadre AEM », organisé par l’Institut de Sécurité Maritime Interrégional (ISMI) et la Haute Autorité de Coordination de la Sécurité, de la Sûreté Maritimes et de la Protection de l’Environnement Marin (HASSMAR).
Financé par la Direction de la Coopération de Sécurité et de Défense (DCSD) du ministère français des Affaires étrangères, avec le concours du Commandant en chef de l’Atlantique (CECLANT) pour le Golfe de Guinée, ce stage, au profit de vingt-quatre (24) stagiaires provenant de huit (08) États et structures de l’Architecture de Yaoundé – à savoir le Bénin, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée-Conakry, la Mauritanie, le Nigeria et le Sénégal – a mobilisé plusieurs experts de haut niveau issus de diverses institutions, notamment la HASSMAR, la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects (DGDDI), la plateforme YARIS et la coopérative de conseil LBP – LA BOÉTIE PARTNERS.
Un stage axé sur le partage d’informations et la coordination d’opérations
Durant les deux semaines de formation, les vingt-quatre (24) stagiaires des États du Golfe de Guinée ont bénéficié d’enseignements opérationnels et d’exercices de groupe appuyés sur la plateforme YARIS. L’objectif n’était pas de présenter un modèle unique d’organisation d’action de l’État en mer (AEM), mais de progresser sur deux axes permettant à chaque participant d’améliorer son fonctionnement selon sa propre organisation.
Le premier axe, celui du partage d’informations, visait à apprendre à saisir l’information là où elle se trouve, à exploiter les données opérationnelles, à fiabiliser celles-ci, et à identifier les destinataires qui doivent en être informés pour les partager rapidement avec eux.
Le second axe, celui de la coordination d’opérations, visait à planifier des missions, programmer l’emploi des moyens, coordonner leurs actions, distinguer ce qui relève de la gestion de l’intervention de ce qui relève de la gestion de crise, et enfin articuler le rôle de chaque administration selon les compétences confiées souverainement par leur État.
Pour atteindre ces objectifs, les trois groupes de travail réunissaient des cadres de centres opérationnels maritimes (Centops Marine, centres de sauvetage – MRCC, centres de surveillance des pêches), des responsables de la coopération opérationnelle régionale (CRESMAO, EIMS, CMMC zonaux), des autorités de coordination nationale (HASSMAR, préfectures maritimes) et des magistrats, car la plupart des opérations se parachèvent devant un prétoire.
La formation s’est inscrit dans l’évolution de l’Architecture de Yaoundé, née de la lutte contre la piraterie maritime et progressivement élargie à toutes les problématiques touchant la sécurité et la sûreté maritimes dans le Golfe de Guinée.
Une approche adaptée aux réalités locales
Soulignons que depuis deux ans, la Coopération française à l’ISMI a décidé de regrouper alternativement pour cette formation les riverains du nord et du sud du Golfe de Guinée, afin de coller au plus près de leurs réalités, structures et problématiques. Ainsi en 2023, le stage était organisé à Pointe-Noire, au Congo, au profit des riverains du Golfe membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) et cette année, il s’est tenu à Dakar, au Sénégal.
Les participants ont reçu, à l’issue de ces deux semaines, des certificats attestant de leur participation et des compétences acquises.