DES PATROUILLES POUR LE SUIVI, LE CONTROLE ET LA SURVEILLANCE DES ACTIVITES DE PECHE DANS LES EAUX SOUS JURIDICTION CONGOLAISES
Des opérations de patrouilles conjointes, Ministère de la Défense et Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche relatives au suivi, de contrôle et de surveillance des activités de pêche maritime dans les eaux sous juridiction congolaise, ont été officiellement lancées le vendredi 09 septembre 2022 sur le quai multifonctions du Port de Pointe-Noire, par Pascal Robin ONGOKA, Directeur de cabinet du ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.
Ces opérations de patrouilles symbolisent la mise en œuvre de la composante Trois des CINQ que compte le projet d’amélioration des conditions d’exercice de la pêche maritime et de la durabilité de sa gestion au Congo, financé par l’Union Européenne et l’Agence Française de développement. Cette composante est relative au suivi, au contrôle et à la surveillance des activité de pêche maritime.
C’est donc, peu après douze heures, heures locales, que le patrouilleur 201 de la troisième flotte du trente unième groupement naval de la Marine Nationale a levé l’ancre sur autorisation du Directeur de cabinet du Ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Pascal Robin ONGOKA, en présence du Contre-Amiral, Chef d’état major de la Marine Nationale et autres personnalités. Ont pris part à bord de ce patrouilleur, outre les membres de l’équipage, les inspecteurs de pêche et les éléments représentant toutes les administrations concernées par cette problématique.
Bien avant cette phase de lancement, il s’est déroulée dans la salle des conférences du siège administratif du Port Autonome de Pointe-Noire, la phase de sensibilisation des armateurs industriels, des pécheurs artisans, les acteurs de la société civile, sur les objectifs que visent ces patrouilles et sur les actions de coercition qu’elles vont exercer contre les contrevenants, auteurs des actes de pêche illicite.
A cet effet, le Directeur de cabinet du ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Pascal Robin ONGOKA, définissant les objectifs de ces opérations de patrouilles, non sans remercier l’Union Européenne (UE), l’Agence Française de développement (AFD), la direction générale du Port Autonome de Pointe-Noire et l’Assistance technique du projet a déclaré : « les opérations de patrouilles que nous lançons ce jour, permettront à la République du Congo de lutter contre la pèche illicite non déclarée et non réglementée, ainsi que de donner une dimension particulière à son action en mer. Cela dit, nous demandons surtout à la Marine Nationale d’être impitoyable, intraitable quand il s’agira de faire respecter l’Autorité de l’Etat, parce que nous ne voulons plus de l’anarchie dans ce secteur de la mer».
Le lancement de ses patrouilles qui est une première a été largement salué par le Secrétariat permanent du Comité interministériel de l’Action de l’Etat en mer et dans les eaux continental par la voix de son conseiller chargé des études et de la prospective Jean Pierre Aubin COUSSOUD « …nous saluons cette initiative que nous soutenons et accompagnons. En effet, le lancement de ces premières patrouilles matérialise effectivement les missions du Secrétariat permanent du Comité Interministériel de l’Action de l’Etat en mer ».
Ces opérations de patrouilles, constituent un changement de paradigme dans le suivi, le contrôle et la surveillance des pêches a dit l’Assistant technique du projet, BOUBACAR BA tout en renchérissant que « Désormais donc, les navires de pêche industrielle et les embarcations de pêche artisanale devront s’habituer à être stoppés par les patrouilleurs de la Marine Nationale aux fins d’être contrôlés par les inspecteurs des pêches selon les standards internationaux en matière ».
En définitive, ces patrouilles marquent la volonté du gouvernement congolais de renforcer les activités de contrôle et de surveillance des pêches en vue d’assurer la gestion durable de ces ressources halieutiques. Car, il est à déplorer que l’exploitation de cette importante ressource n’est pas réalisée dans le respect strict de la loi et de la réglementation en vigueur. Ce qui ne contribue pas à la gestion rationnelle et durable de cet écosystème national.
Par Antoine Dustell Mbama, Correspondant de Maritimafrica en République du Congo