LA TROISIEME JOURNEE INTERNATIONALE DES FEMMES DU SECTEUR MARITIME CELEBREE A POINTE-NOIRE : LE RESEAU DES FEMMES PROFESSIONNELLES MARITIMES ET PORTUAIRES DE L’AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE (RFPMP-AOC) S’EST FAIT DISTINGUE PAR SA PRESTATION

Célébrée en différé sous le patronage du ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine, Honoré SAYI, la troisième édition de la journée internationale des femmes du secteur maritime a été une véritable tribune de débats et d’échanges entre les femmes, sur la partition qu’elles jouent et qu’elles doivent jouer dans le maintien de la sécurité maritime. La contribution y relative du Réseau des Femmes Professionnelles Maritimes et Portuaires de l’Afriques de l’Ouest et Centrale (RFPMP-AOC) par le biais de Line Victoire THADDES sa coordonnatrice au niveau du Congo a été pertinente et essentielle.

Cette troisième édition de la journée internationale de la femme du Secteur Maritime a été célébrée au niveau national sous le thème non moins important « Pas de nuage à l’horizon : ces femmes qui forgent l’avenir de la sécurité maritime  » . L’objectif visé à travers ce thème a été d’interpeler les décideurs à promouvoir toutes ces femmes qui dans la communauté maritime, à bord des navires et dans l’ensemble du secteur s’activent au même titre que les hommes dans le maintien de la sécurité maritime.

Au-delà de ce thème principal, plusieurs sous-thèmes y relatifs ont été développés à savoir : « Sécurité maritime : cadre réglementaire. » ; « Genre et sécurité maritime : le contrôle des navires par l’Etat du port » ; « La lutte contre les incendies à bord d’un navire  » ; « Les équipements de sauvetage collectif et individuel et la gestion des marchandises dangereuses ».

L’entame des travaux a été cependant marquée par une série de discours dont celui prononcé par Line Victoire THADDES, coordinatrice nationale du Réseau des femmes Professionnelles Maritimes et Portuaires de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (RFPMP-AOC). Ingénieure en innovations sociales et Administratrice des Affaires sociales en service à la direction générale du Port Autonome de Pointe-Noire, Line Victoire THADDES a dans cette allocution très pertinente dans le fond et la forme, exhaustivement parlé de la sécurité maritime et fait un plaidoyer en faveur de la formation de la femme du secteur maritime, pour qu’elle puisse s’approprier et maitriser les rudiments de la sécurité maritime.

D’entrée de jeu en effet, elle a signifié que ce thème à la Une de la troisième journée internationale de la femme du secteur maritime, représente en lui-même toute une ambition et tout un programme pour le Congo Brazzaville. Car, le Congo comme bon nombre des pays de la sous-région n’est pas à l’abri des problématiques qui touchent la sécurité maritime. Puisque les navires qui touchent le port, restent exposés aux évènements négatifs susceptibles d’affecter leur bonne navigabilité. C’est pourquoi a-t-elle dit que traiter du sujet de sécurité maritime revêt pour la République du Congo non seulement un caractère prioritaire et stratégique mais aussi parce qu’il conduit insidieusement à aborder la question de la représentativité des femmes dans le domaine des transports maritimes et de celui de la sécurité maritime. Ainsi, intervient a dit Line Victoire THADDES l’impératif de la formation, qui est le fondement d’une carrière réussie.

Pour laisser en effet son emprunte indélébile dans le secteur professionnel maritime, la femme doit être formée et surtout avoir les moyens d’accéder aux formations les plus hautement qualifiées pour pouvoir exprimer son potentiel aux cotés des hommes. L’Organisation Maritime Internationale (OMI) qui à travers son programme « Les femmes dans le secteur maritime » invite les femmes a mieux cerné les tenants et les aboutissants de cette problématique de la femme dans le domaine maritime, exhorte les Etats membres de l’Organisation à permettre aux femmes de se former et d’acquérir le haut niveau de compétence exigé par l’industrie maritime, au même titre que les hommes.

La sécurité maritime n’est pas l’apanage exclusif des hommes ; elle l’est pour tous les genres évoluant dans le secteur maritime. Le pirate ne choisi pas de sexe et n’envoie pas de communiqué lorsqu’il envisage poser ses actes illicites pour qu’on se prépare a-t-elle renchéri. La congolaise a indiqué la coordonnatrice du Réseau Professionnel des femmes Maritimes et Portuaires que la femme du secteur maritime est intelligente, par son instinct maternel elle peut jouer un rôle important dans la pratique de la sécurité maritime peu importe l’endroit où elle évolue. Elle veut donc voir ses compétences en la matière récompenser à leur juste valeur, notamment en accédant à des postes de responsabilité qui incarnent la sécurité maritime, a martelé Line victoire THADDES.

Cette édition de la journée internationale, la troisième du genre consacrée à la femme du secteur maritime a été une véritable opportunité pour Line Victoire Magalie coordonnatrice nationale du Réseau des femmes Professionnel Maritimes et Portuaires de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (RFPMP-AOC) de vulgariser au mieux les missions et les objectifs de ce Réseau et de plaider pour la formation des femmes dans le domaine de la sécurité maritime. Au regard de la monté exponentielle de la criminalité dans le golfe de Guinée, elle a invité les femmes du secteur maritime à s’approprier les mécanismes de l’architecture de Yaoundé du 25 juin 20213 relative à la sécurité maritime et à intégrer les Réseaux ou les Associations qui existent dans le secteur pour avancer ensemble et réussir à relever efficacement les défis ensemble. Aussi a-t-elle remercié les femmes pour leur présence massive, gage de l’intérêt grandissant en faveur de la promotion des femmes dans ce secteur d’activités.

Par Antoine Dustell Mbama, Correspondant de Maritimafrica en République du Congo