Le golfe de guinée, une zone de plus en plus dangereuse pour la navigation commerciale
Le dernier rapport de l’ICC International Maritime Bureau’s (IMB) révèle que les violentes attaques à l’encontre des navires et leurs équipages ont augmenté en 2020, avec 77 marins pris en otage ou kidnappés pour des rançons depuis janvier 2020.
« La violence à l’encontre des équipages est un risque croissant dans une main-d’œuvre qui subit déjà d’énormes pressions », déclare Michael Howlett, directeur de l’IMB. « Dans le golfe de Guinée, les attaquants armés de couteaux et de canons ciblent désormais les équipages de tous les types de navires. Tout le monde est vulnérable. »
Jusqu’à présent cette année, dans le golfe de Guinée, 49 membres d’équipage ont été kidnappés pour une rançon et détenus à terre pendant six semaines. Les taux s’accélèrent, avec 32 membres d’équipage kidnappés au cours des trois derniers mois. Et les attaquent se produisent plus loin en mer : les deux tiers des navires ont été attaqués en haute mer de 20 à 130 milles marins au large des côtes du golfe de Guinée.
Le golfe de Guinée est de plus en plus dangereux pour la navigation commerciale, représentant un peu plus de 90 % des enlèvements maritimes dans le monde.
« Nous devons modifier le ratio risque-rendement pour les pirates opérant dans le golfe de Guinée. Sans un moyen de dissuasion approprié et proportionné, les pirates et les voleurs deviendront plus impitoyables et plus ambitieux, ce qui augmentera le risque pour les gens de mer », déclare M. Howlett.
L’IMB’s Piracy Reporting Centre (PRC) a enregistré au total au premier semestre de 2020, 98 attaques de piraterie et de vol à main armée en hausse par rapport à 78 au premier semestre de 2019.
La menace croissante de piraterie s’ajoute aux difficultés auxquelles sont déjà confrontés des centaines de milliers de gens de mer qui travaillent au-delà de leur période contractuelle en raison des restrictions du COVID-19 sur les rotations d’équipage et les voyages internationaux.
Source : IMB