L’ORGANISATION INTERNATIONALE DU TRAVAIL (OIT) RENFORCE LES CAPACITES DES CADRES DE LA DIRECTION GENERALE DE LA MARINE MARCHANDE CONGOLAISE SUR L’APPLICATION DES NORMES INTERNATIONALES DU TRAVAIL

La direction générale de la Marine marchande a organisé et abrité du 2 au 3 mars 2023 sur initiative de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), un atelier de renforcement des capacités des cadres de l’administration maritime Congolaise sur les normes internationales du travail, sous le patronage du Directeur général du travail en présence du Directeur général de la Marine marchande et de la Représentante de l’OIT. 

Pendant deux jours de débauche d’énergies les cadres de la direction générale de la Marine marchande choisis pour leur profil et expérience dans l’application de la Convention du travail maritime de l’OIT, chacun dans les différents sujets couverts par cette Convention, notamment en ce qui concerne les conditions de vie à bord des navires, mais aussi en ce qui concerne l’inspection des navires par l’Etat du port, ont suivi avec abnégation les enseignements et les conseils de l’experte formatrice de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), Sofia Amaral Oliveira et ont activement pris part aux travaux de groupe de travail thématique, en vue du renforcement de leurs capacités  sur les normes internationales du travail notamment dans  l’élaboration et la production des rapports et les réponses aux demandes directes formulées pour le Congo en rapport avec les Conventions de l’OIT, dont la Convention du travail maritime, MLC 2006, dans la préparation du premier rapport et l’application effective de la Convention du travail  maritime.

En effet cette convention adoptée en 2006 par les Etats membres de l’OIT, est devenue le quatrième pilier du régime maritime international et une référence mondiale pour l’industrie maritime. Elle prévoit un seuil minimum concernant les conditions de travail et de vie des gens de mer qui doivent être respectées en toutes circonstances. Sofia Amaral Oliveira a fait savoir qu’en parallèle la convention 185 sur les pièces d’identité des gens de mer révisée en 2003, apporte une contribution essentielle à la sûreté du transport maritime. Elle permet surtout de répondre aux besoins des gens de mer qui sont en transit ou en transfert et facilite leurs permissions à terre.

Le Congo Brazzaville a pourtant ratifié ces deux conventions en 2014, cependant a t elle indiqué, le pays  n’a jamais transmis au BIT son premier rapport sur leur application au niveau national. C’est à juste titre que parlant des effets bénéfiques de cet atelier, la représentante a dit : »cet atelier a aussi contribué à donner une impulsion à la dynamique générée pour amener les principaux  acteurs à bord en vue de la promotion et la réalisation du travail décent pour tous les gens de mer, ainsi que des règles du jeu équitables pour les amateurs. En effet, c’est par la coopération Interministérielle et le dialogue tripartite que l’amélioration progressive de la protection des gens de mer peut être réalisée et des solutions concrètes peuvent être identifiées aux défis existants. Le BIT, reste prêt à apporter son assistance au gouvernement et à ses partenaires sociaux pour la mise en œuvre effective de la MLC 2006″.

La tenue de cet atelier d’une importance notoire pour le développement harmonieux de l’administration maritime Congolaise marque l’engagement du Directeur général de la Marine marchande, Christian Armel NKOU, à relever les défis pour une administration maritime congolaise efficace en particulier et pour un développement harmonieux du secteur maritime congolais en général.

Ce rendez vous du savoir avec l’organisation Internationale du Travail (OIT) a été une grande opportunité pour les fonctionnaires de la Marine marchande de comprendre le processus de reporting sur les normes de l’OIT, en vue de faciliter  la collaboration avec l’administration du travail, chargé de collecter l’information sur l’application des conventions ratifiées par le Congo Brazzaville y compris celles qui portent sur le travail maritime. Ce qui va permettre aux fonctionnaires du ministère du travail d’obtenir les informations dont ils ont besoin pour rédiger des rapports de qualité.

Heureux pour la plus value apportée par l’OIT à ces collaborateurs, Christian Armel NKOU, Directeur général de la Marine marchande, a témoigné toute sa gratitude à l’OIT : « Permettez-moi  de remercier encore une fois de plus l’OIT, pour les efforts qu’elle ne cesse de déployer pour accompagner les Etats membres dans l’amélioration de leur situation économique et des conditions de travail qui permettent à tous les travailleurs et employeurs de participer à l’instauration d’une paix durable, de la prospérité et du progrès. Je remercie également la formatrice Sofia Amaral Oliveira qui durant deux jours nous a assisté pour la maîtrise des fondements juridiques de la production des rapports et des réponses aux demandes directes ».

En somme, le Congo qui n’arrive pas à produire régulièrement ses rapports, se doit au sortir de cet atelier, de relever le défi du respect de ses obligations constitutionnelles vis à vis de l’organisation Internationale du Travail. Obligations qui se déclinent en deux volets, à savoir : la soumission aux autorités compétentes des conventions adoptées par l’OIT en vue de leur ratification ; la production régulière de rapports sur leur application selon les canaux prescrits par les organes de contrôle de l’OIT. En somme, avec l’appui de la DIGEMAR, cet atelier a été organisé spécifiquement pour renforcer les capacités des agents de la Marine marchande pour non seulement améliorer l’application de la Convention par le Congo Brazzaville, mais aussi pour appuyer le Congo à présenter son premier rapport sur l’application de cette convention au niveau international.

 

Par Antoine Dustell Mbama, Correspondant de Maritimafrica en République du Congo