L’Union européenne soutient des formations en sécurité maritime dans le golfe de Guinée, de 2021 à 2024

Communiqué de presse :

Le golfe de Guinée est menacé par diverses activités illégales, qui mettent en danger les activités maritimes de cette région et produisent des effets néfastes sur l’économie, la subsistance et le commerce international.

Depuis plusieurs décennies, l’espace maritime du golfe de Guinée, qui comprend les États de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de
l’Ouest (CEDEAO), est menacé par diverses activités illégales, dont la piraterie, les vols à main armée contre les navires, le blanchiment d’argent, le trafic d’armes, d’êtres humains et de drogue, la pêche illégale ou encore la pollution marine volontaire. Ces activités criminelles transnationales mettent en danger non seulement le développement économique de la région et les moyens de subsistance des communautés locales, mais également le commerce international dans son ensemble.

Afin de remédier à ces défis, qui affectent directement le potentiel de développement du domaine maritime des États du golfe de Guinée, en particulier ceux de la CEDEAO, et sapent les efforts visant à promouvoir le développement économique et l’intégration régionale, l’Union européenne a octroyé une subvention à l’Institut de Sécurité Maritime Interrégional (ISMI) de l’Académie Régionale des Sciences et Techniques de la Mer (ARSTM).

Elle visera à mettre en œuvre un programme de renforcement de capacités dénommé FORMAR (Formation Maritime), qui s’inscrit dans le cadre du programme SWAIMS : Support to West Africa Integrated Maritime Security ou Appui à la sécurité maritime intégrée de l’Afrique de l’Ouest.

D’un montant d’1,5 million d’euros (1 milliard de FCFA), cette subvention permettra de financer 16 cycles de formation entre 2021 et 2024 et s’inscrit dans le cadre du soutien de l’UE à la Stratégie Maritime Intégrée de la CEDEAO. La première formation débutera en janvier 2021. Les différents thèmes qui seront traités au cours de ce cycle de formation participeront à renforcer les capacités techniques des professionnels civils et militaires des Etats de la CEDEAO travaillant dans les centres nationaux et régionaux de coordination des opérations maritimes. Ces centres constituent l’épine dorsale de l’Architecture de sécurité maritime de Yaoundé, notamment en ce qui concerne les poursuites et jugements des crimes et délits maritimes.

Comme souligné par le Cdt Abe, Coordonnateur du projet FORMAR, « l’appui de l’UE va permettre également de diversifier et renforcer l’offre de formation de l’ISMI, qui a déjà bénéficié du Programme d’appui à l’Action de l’Etat en Mer dans le golfe de Guinée financé par la France. »

Contexte :

Ce programme de formation dont le démarrage est prévu en janvier 2021, sera dispensé par les meilleurs experts, pour près de 400 auditeurs qui viendront du Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Guinée Bissau, Libéria, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Ghana, Sierra Léone, Guinée, Togo et Mauritanie.

Les formations porteront sur les thèmes suivants :
– le régime pénal des infractions en mer,
– l’exercice de la police en mer,
– le pilotage et la maintenance des bateaux pneumatiques à coque rigide
– le terrorisme maritime,
– l’inspection des pêches,
– le blanchiment d’argent lié aux activités maritimes,
– la Certification d’opérateurs de station Radio côtière (SMDSM). 

Elles s’adresseront à :
– des fonctionnaires subalternes et supérieurs des administrations maritimes et de la pêche
– des cadres supérieurs des centres multinationaux de coordination maritime de la CEDEAO;
– des officiers de marine et de ports;
– des forces de l’ordre (police maritime, gendarmerie, douanes, agences maritimes ou affaires maritimes, garde-côtes);
– des professionnels de la sûreté, de la sécurité et de l’environnement maritimes;
– des avocats, magistrats et procureurs ;
– tous les acteurs maritimes et portuaires (agents de sûreté, agents des compagnies maritimes, armateurs et gens de mer, importateurs et  exportateurs, personnel des chantiers navals, directeurs de chantiers navals et représentants de la société civile liés à la sûreté maritime).

Les sessions de formation seront organisées à Abidjan dans les locaux de l’ARSTM, institution de formation maritime d’excellence.