L’UNOWAS organise un atelier de Lutte contre les Menaces à la Sécurité Maritime dans le Golfe de Guinée

Photo : UNOWAS

Le Bureau des Nations Unies de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel (UNOWAS) a récemment organisé un atelier sur l’insécurité maritime dans le Golfe de Guinée. Le thème de l’atelier, le  « Renforcement de la compétence juridictionnelle et coercitive des États dans la lutte contre les crimes maritimes dans le Golfe de Guinée par l’adhésion aux instruments pertinents de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) et de l’Union Africaine (UA) ». 

L’atelier qui a réuni des experts, des universitaires et des représentants gouvernementaux de divers pays de la sous-région, ainsi que du système des Nations unies, avait pour objectif de sensibiliser les États membres de la CEDEAO à l’importance de la ratification des instruments de sécurité maritime pertinents, et de leur incorporation dans la législation nationale afin de renforcer l’autorité judiciaire dans la lutte contre l’insécurité maritime.

Dans ses remarques d’ouverture, le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Khatir Mahamat Saleh ANNADIF, a souligné l’importance du partage d’informations entre les acteurs concernés pour assurer la vigilance contre les incidents de piraterie et de vol à main armée en mer.

« Nous sommes profondément préoccupés par les synergies potentielles entre les réseaux de criminalité maritime et de trafic transnationaux, dans les pays du Sahel et les pays côtiers. » a déclaré M. Khatir Mahamat Saleh ANNADIF, Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel.

Il a également fait référence au rôle que joue l’UNOWAS et l’UNOCA, pour mener des travaux de plaidoyer et des missions de bons offices avec les partenaires régionaux, à savoir la CEDEAO, la CEEAC et la Commission du Golfe de Guinée.

Au cours des différentes sessions, les participants ont discuté autour d’une série de questions et de thèmes liés à l’insécurité maritime dans le Golfe de Guinée, et des moyens pertinents pour renforcer la mise en œuvre et l’adhésion des États membres de la CEDEAO au cadre juridique.

L’atelier s’est conclu par une série de recommandations :

  • Renforcer la capacité des États africains à transposer dans leur législation nationale les instruments juridiques pertinents, tels que la convention SUA de 2005 et la charte de Lomé.
  • Les États sont encouragés à remédier d’urgence aux divergences du code de conduite de Yaoundé de 2013. .
  • Les États sont encouragés à s’attaquer à d’autres types de crimes maritimes, notamment le trafic de drogue, et la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN) qui continuent de menacer la paix, la sécurité et le développement de la sous- région.
  • L’UNOWAS continuera à s’engager avec le G7++Amis de GdG, ainsi qu’avec l’UNOCA, l’UNODC, la CEDEAO, l’ECAAS et le GGC pour évaluer la mise en œuvre de l’Architecture de Yaoundé.

La lutte contre l’insécurité maritime nécessite une approche holistique, associant des éléments cinétiques et non cinétiques. Autre le déploiement de forces opérationnelles, il convient de donner aux autorités judiciaires des États les moyens de mieux poursuivre les auteurs d’infractions et d’enrayer l’impunité.