Piraterie dans le golfe de Guinée : l’OMI appelle à l’action

Il faut renforcer la coopération et mettre en œuvre les meilleures pratiques afin d’éviter, prévenir et signaler les attaques.

La mise en œuvre​ des meilleures pratiques de gestion et une bonne coordination à terre peut contribuer à prévenir et résoudre les attaques contre les navires.

Le Secrétaire général de l’OMI, Kitack Lim, a exprimé sa profonde préoccupation face à l’escalade du nombre et de la gravité des attaques perpétrées contre des navires et des équipages dans la région du golfe de Guinée. Il a insisté sur l’importance, pour toutes les parties prenantes, de travailler de concert pour rétablir la sûreté et atténuer les menaces qui pèsent sur la sûreté et la sécurité des équipages et des navires exploités dans la région.

L’urgence de la situation a été mise en évidence par l’attaque contre le porte-conteneurs Mozart, survenue le 23 janvier 2021, qui a fait un mort et donné lieu à l’enlèvement de 15 marins.

Dans une lettre circulaire publiée le 10 février, le Secrétaire général a déclaré que l’OMI prend des mesures pour améliorer la coordination des initiatives menées par les parties prenantes, notamment en facilitant les réunions avec les représentants du secteur, l’Agence nigériane de la sécurité et de l’administration maritimes (NIMASA) et le Centre interrégional de coordination (ICC) pour la mise en œuvre de la stratégie régionale pour la sécurité et la sûreté maritimes en Afrique du Centre et de l’Ouest.

Le Secrétaire général a également souligné que la mise en œuvre, par les navires, des meilleures pratiques de gestion (BMP) en Afrique de l’Ouest demeure indispensable pour éviter, prévenir, retarder et signaler les attaques. Les meilleures pratiques de gestion couvrent l’évaluation des risques, les mesures de protection des navires et le signalement des incidents. (Cliquez ici pour télécharger les recommandations.)

L’OMI entend convoquer un Groupe de travail sur la sûreté maritime, qui se concentrera sur le golfe de Guinée, lors de la prochaine session du Comité de la sécurité maritime (MSC 103), qui est prévue en mai 2021. Les États Membres et les organisations internationales auront ainsi l’occasion d’examiner la possibilité de renforcer la collaboration et de prendre des mesures pour faire face aux problèmes existants.

L’OMI continue de dispenser une assistance technique aux États Membres de la région en ce qui concerne la mise en œuvre des mesures de sûreté maritime. L’Organisation travaille présentement avec l’ICC pour contribuer à mettre en œuvre le Code de conduite de Yaoundé, un code régional visant à renforcer la sûreté maritime et à lutter contre la piraterie, les vols à main armée à l’encontre des navires, la pêche illicite et d’autres activités maritimes illicites en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Le Fonds d’affectation spéciale de l’OMI pour la sûreté maritime en Afrique de l’Ouest et du Centre reste disponible pour appuyer le programme de renforcement des capacités de l’Organisation en matière de sûreté maritime, afin d’aider les États côtiers du golfe de Guinée ainsi que les centres régionaux, conformément au dispositif du Code de conduite de Yaoundé.


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Images: 

Les images proviennent du Centre interrégional de coordination (ICC) de Yaoundé, au Cameroun. Elles portent sur une tentative d’attentat survenue le 7 février 2021, lorsque le navire-citerne M/V SEA PHANTOM a été abordé par des pirates présumés en haute mer au large de Sao Tomé-et-Principe. Grâce à la coordination entre la marine du Cameroun et de Guinée équatoriale, des unités tactiques ont été déployées. Lorsqu’un hélicoptère de Guinée équatoriale est arrivé sur les lieux, au moins huit personnes qui avaient réussi à monter à bord du navire ont pris la fuite. Le navire de patrouille camerounais DIPIKAR est aussi arrivé sur les lieux pour offrir une assistance. Heureusement, les membre de l’équipage ont été retrouvés sains et saufs dans la citadelle du navire. Le navire a ensuite été escorté au port de Malabo, en Guinée équatoriale.

Source : IMO