Le Togo juge des pirates maritimes, une première en Afrique de l’Ouest
Le Togo a jugé et condamné lundi, neuf personnes, pour des actes de piraterie maritime. Le procès, qui a été ouvert à la faveur du lancement de la première session de la Cour d’Assises de Lomé, constitue une première sur le plan national et dans la sous-région ouest-africaine.
Les prévenus, de nationalité nigériane et togolaise (un Ghanéen est en fuite, sous la menace d’un mandat d’arrêt international), sont accusés d’avoir attaqué en mai 2019, le navire Tanker G-Dona 1, alors que ce dernier était dans les eaux sous juridiction togolaise. Ils ont écopé de peines allant de 15 à 20 ans de réclusion criminelle, d’interdiction de droits civiques et du territoire togolais, ainsi que de fortes amendes.
“Il s’agit d’un procès historique”, a souligné le ministre des Relations avec les Institutions de la République, et ancien Directeur exécutif de la sécurité et de la sûreté maritime, Christian Trimua.
Le Togo, signataire de la Convention de Montego Bay sur le Droit de la Mer, s’est en effet récemment doté des moyens juridiques et de la compétence pour ce genre de situation, avec l’adoption d’un nouveau code pénal. “Nos eaux territoriales sont plus sûres aujourd’hui”, a poursuivi l’officiel, rappelant par ailleurs les multiples actions déployées depuis de nombreuses années par le pays pour venir à bout de ce fléau, particulièrement récurrent dans le Golfe de Guinée.
En 2016, le Togo organisait le Sommet international sur la sécurité et la sûreté maritime, avant de prendre l’année suivante le leadership continental sur la question.
Source et crédit photo : République Togolaise