Bilan de la Global Maritime Security Conference 2019 à Abuja
Du 7 au 9 octobre 2019 a été organisé par la Federal Ministry of Transportation, en collaboration avec la Nigerian Maritime Administration and Safety Agency (NIMASA), et la marine nigériane, la Global Maritime Security Conference (GMSC) 2019.
Cette conférence de trois jours, qui s’est déroulé à l’International Conference Centre de Abuja, portait sur le thème : « Gérer et Sécuriser nos eaux ».
Des institutions maritimes internationales, continentales et régionales, des intervenants ainsi que des représentants de plus de 80 pays y ont pris part. La conférence a donné lieu à des délibérations sur 11 sujets où des experts ont mené des discussions et proposé des solutions sur un large éventail de questions liées à la sécurité maritime et au développement dans la région. Un certain nombre d’observations ont été également faites sur 4 grands groupes de problème pour un environnement maritime régional propice.
Il s’agissait :
1. Le cadre juridique, politique et réglementaire pour la sûreté maritime.
2. Le cadre institutionnel et les capacités.
3. Les ressources matérielles, humaines, financières, technologiques et autres nécessaires pour renforcer la sécurité dans le golfe de Guinée.
4. Les moyens de mettre en œuvre les stratégies nécessaires pour renforcer la sécurité maritime dans la région.
Compte tenu de ces observations, la Conférence a décidé ce qui suit :
– Les États membres du Golfe de Guinée devraient déployer davantage d’efforts pour mettre en œuvre diverses stratégies convenues aux niveaux continental, régional et national.
– Les États du golfe de guinée avec le soutien d’organisations régionales telles que la CEDEAO, la CEEAC, l’ICC et les organisations internationales compétentes, devraient continuer à ratifier et à pleinement appliquer les dispositions des conventions internationales pertinentes, notamment UNCLOS 1982, la SUA et l’Accord sur les mesures des États du port.
– Les pays du golfe de guinée devraient explorer d’autres sources de financement novatrices pour leurs organismes de sécurité maritime et d’application de la loi afin d’améliorer l’efficacité de leur réponse aux incidents maritimes.
– Les États membres du golfe de guinée devraient établir des cadres reproductibles et documentables pour la coopération interorganismes.
– Les États du golfe de guinée sont encouragés à renforcer les mécanismes et les structures d’engagement avec les communautés locales, les communautés de pêcheurs et les marins, y compris les acteurs privés, pour des retombées économiques.
– Les États du Golfe de Guinée devraient renforcer, notamment en matière de financement, les centres nationaux, zonaux et régionaux de sensibilisation au domaine maritime afin d’améliorer le partage et la coordination de l’information.
– Les États du golfe de guinée sont encouragés à organiser des réunions régulières des chefs d’État, des chefs de marine et des garde-côtes et d’autres organismes de contrôle maritime sur les questions de sécurité maritime dans leur intérêt mutuel.
– Les agences maritimes régionales concernées devraient faire appel à des experts, représentants de l’industrie pour une décision politique éclairée sur la sécurité maritime et les questions connexes.
– Les États du golfe de guinée devraient promouvoir une initiative de communication stratégique afin de mieux faire connaître les préoccupations en matière de sécurité maritime et les avantages potentiels.
– Les États du golfe de guinée devraient s’engager dans la planification de l’espace maritime des zones côtières et urbaines afin de veiller à ce que les vulnérabilités en matière de sécurité maritime ne soient pas créées, en particulier à proximité des infrastructures maritimes essentielles.
– Les États du golfe de guinée devraient explorer les possibilités d’application de la loi maritime grâce à un engagement ciblé avec les communautés côtières et de pêche pour soutenir les efforts de sécurité maritime.
– Les États du golfe de guinée et la communauté internationale devraient mettre en place des mécanismes pour s’assurer que les ressources qui sont illégalement exploitées et explorées dans le golfe de guinée, y compris les hydrocarbures volés et la pêche illégales non déclarée et non réglementée, sont interdits intentionnellement, comme ce fut le cas pour les « diamants de sang ».
– Les organisateurs de cette conférence, en liaison avec la CEDEAO, la CEEAC et l’ICC, devraient constituer un groupe de travail composé d’experts sur la GMSC pour diriger la mise en œuvre et les décisions découlant de la conférence.
– L’Honorable Ministre des Transports du Nigeria devrait communiquer les décisions et recommandations de cette conférence à la Présidence du Nigeria et ensuite à la CEDEAO, la CEEAC, la CGG, l’Union Africaine, l’OMI et d’autres partenaires internationaux.
Source : Dr. Dakuku Peterside, DG NIMASA