Conférence initiale de planification de l’exercice Grand African NEMO 2024
Du 11 au 15 mars 2024, le commandement en chef pour l’Atlantique (CECLANT) a été l’hôte, à Brest, de la conférence initiale de planification de l’exercice majeur de sécurité maritime Grand African NEMO (GANO) 2024, qui se déroulera en fin d’année dans le golfe de Guinée.
Mobilisés pendant une semaine, les participants ont ainsi pu échangé sur la méthodologie de planification des exercices qui rythmeront GANO 24.
Près d’une cinquantaine de représentants de l’Architecture, des marines riveraines du golfe de Guinée mais aussi des nations et organisations partenaires ont partagé leurs objectifs, leurs expériences et leurs contributions pour cet exercice. Ils ont ainsi construit le canevas de ce rendez-vous majeur de la sécurité maritime qui permettra de renforcer l’interopérabilité entre les acteurs civils et militaires sur des thématiques aussi variées que la lutte contre les trafics illicites, contre la pêche illicite, non déclarée et non-réglementée, contre la pollution maritime ou pour le sauvetage en mer.
L’exercice annuel Grand African NEMO 24 visera ainsi à poursuivre le développement de la coopération régionale dans le domaine de la sécurité maritime avec, en particulier, la volonté de l’ouvrir à de nouveaux partenaires de l’Architecture de Yaoundé. Un volet formation ambitieux sera également mis en place afin de préparer au mieux les acteurs de l’exercice.
Les représentants de l’architecture de Yaoundé ont également profité de leur présence à Brest pour échanger avec les nombreux acteurs de la sécurité et de la recherche maritime de la pointe bretonne, tels que le MICA Center, le SHOM, l’IFREMER, l’IRD, l’IUEM ou encore le CEDRE.
L’exercice régional majeur Grand African NEMO (GANO)
Grand African NEMO est un exercice de coopération opérationnelle à vocation internationale dont l’objectif est de contribuer à développer et renforcer la sécurité des espaces maritimes dans le golfe de Guinée. Co-organisé par l’Architecture de Yaoundé et la Marine nationale française, cet exercice régional annuel majeur réunit les marines des nations riveraines et les marines alliées du golfe de Guinée.
Du 10 au 15 octobre 2023, l’exercice avait ainsi rassemblé 28 nations partenaires. Cumulant près de 70 scénarios complexes, il s’était déroulé sur une vaste zone allant du Sénégal à l’Angola, impliquant 34 unités à la mer, 7 aéronefs et de nombreux centres d’expertise ou de commandement à terre, soit plus de 3000 personnes des différentes administrations œuvrant pour la sécurité maritime dans la zone.
L’architecture de coopération interrégionale du processus de Yaoundé
En juin 2013, les dirigeants des communautés économiques des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Afrique Centrale (CEEAC) ainsi que la Commission du Golfe de Guinée (CGG), ont posé les bases d’une stratégie régionale commune de sécurité maritime, à l’occasion d’un sommet à Yaoundé, au Cameroun.
Cette architecture se compose du Centre interrégional de coordination (CIC), structure d’échange d’information et de coordination, qui fait la jonction entre le Centre régional de sécurité maritime de l’Afrique centrale (CRESMAC) et le Centre régional de sécurité maritime de l’Afrique de l’Ouest (CRESMAO). L’espace côtier est subdivisé en 5 zones maritimes opérationnelles, dont les activités sont coordonnées au sein de 5 centres multinationaux de coordination (CMC).
Au niveau national, chacune des marines des pays riverains du Golfe de Guinée s’appuie sur un centre des opérations maritimes (COM). Certains pays possèdent en complément une organisation de type « Action de l’Etat en Mer » qui assure la coordination des acteurs majeurs tels que : la police maritime, les douanes, les administrations de contrôle de la pêche et de la protection de l’environnement ou la justice.
Service de communication du commandant en chef de l’Atlantique (CECLANT)