POLLUTION SILENCIEUSE PAR LES NAVIRES – PARTIE 1

Auteur : Aubin Médard MFOU’OU AWANA, Géologue, Ingénieur en gestion intégrée des environnements littoraux et marins

« La prise en compte de l’environnement dans le développement portuaire s’inscrit d’emblée dans une trajectoire d’intérêts divergents : dans un port, a priori, le développement économique s’oppose aux intérêts environnementaux, c’est pourquoi on peut considérer les ports comme de potentiels lieux de conflits sur le littoral. Valérie Lavaud-Letilleul parle ainsi de « points noirs » sur le littoral » (Mariantonia LO PRETE, 2012).

Les eaux de ballast comme le montre la figure ci-dessus sont des eaux qu’un navire porte dans un port à l’intérieur de ses cales pour stabiliser le navire et ou compensé les décharges des cargaisons (1), ainsi les cales vides des navires ne le permette pas e résister aux effets hydrodynamique des océans(2) cette eaux est généralement déversé dans le port d’arrivé entrainant ainsi des effets indésirables sur les côtes à cause du déversement ‘d’espèces dites «indigènes» (3) et le cycle continue (4).

Depuis des siècles, le ballastage des navires était assuré par le chargement de ballast solide, comme par exemple les pierres ou le sable. Au début du 20ième siècle, avec l’avènement des navires à coque d’acier à fort tonnage et des technologies de pompage, l’eau a remplacé complètement le ballast solide pour des raisons de sécurité et de logistique maritime (Transport Canada 2010; Jing et al. 2012).

Selon la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement, « Environ 80% du commerce international transite par les ports et pour nombre de pays en développement, ce chiffre dépasse 90% ». Sauf que la navigation transporte environ 90% du commerce mondial et déplace 10 milliards de tonnes d’eaux de ballast chaque année (Masson et al. 2000). Ces eaux contiennent de nombreuses espèces invasives dites indigènes qui seraient à l’origine de plusieurs désastres écologiques.

A suivre