Sécurité Maritime : Une délégation de l’Union des Comores prend part à la 7ème Réunion de Haut Niveau sur la mise en œuvre du Code de Conduite de Djibouti et son Amendement de Djeddah (DCoC/JA)

Une délégation de l’Union des Comores dirigée par le Directeur Général de l’Agence Nationale des Affaires Maritimes (ANAM), Monsieur Mohamed Said Salim DAHALANI, accompagné par deux Experts nationaux en sécurité maritime, ont pris part, à Dar es Salaam, en Tanzanie, à la 7ème Réunion de Haut Niveau sur la mise en œuvre du Code de Conduite de Djibouti et son Amendement de Djeddah (DCoC/JA).

Adoptée en 2009, le DCoC vise à renforcer la capacité régionale à lutter contre la piraterie maritime et les vols à main armée en mer. L’Amendement de Djeddah de 2017 au Code de Conduite de Djibouti a élargi son champ d’application pour inclure des menaces plus larges pour la sécurité maritime, telles que la contrebande, la pollution marine et la traite des êtres humains, entre autres.

L’objectif principal de cette réunion de haut niveau était d’examiner l’état de la mise en œuvre du DCoC/JA, de donner suite aux points d’action convenus dans les réunions de travail précédents des Points Focaux Nationaux et, enfin, de discuter des nouveaux défis en vue de trouver des solutions communes pour faire face aux différentes menaces liées à la sécurité maritime au niveau nationale et régionale, voire internationale.

Par ailleurs, une nouvelle résolution portant « Création d’un nouveau Groupe de Travail 3 (GT3) sur la Coopération Opérationnelle et la Coordination en Mer » est adoptée lors de cette Réunion.

Ce GT3 va compléter les deux autres groupes de travail existant, en l’occurrence le Groupe de Travail 1 (GT1) sur le partage d’information et le Groupe de Travail 2 (GT2) sur le renforcement de capacités.

À travers cette nouvelle résolution, les participants ont reconnu qu’une mise en œuvre réussie du DCoC et de son Amendement de Djeddah nécessite une approche pangouvernementale, utilisant pleinement toutes les compétences, aptitudes et capacités que les autorités nationales peuvent mettre à profit, tant civiles que militaire, et que les agences travaillant ensemble, partageant leurs capacités, constituent un « multiplicateur de force », augmentant les résultats efficaces tout en réduisant les coûts pour les contribuables des États signataires.

A cet égard, les participants ont également reconnu le potentiel des forces navales nationales, régionales et internationales pour aider les organismes chargés de l’application des lois maritimes et les organismes de réglementation à s’acquitter de leurs fonctions, démontrant ainsi aux gouvernements les avantages d’une sécurité maritime efficace.

Ont également fait l’objet des discussions, les recommandations du Groupe de Travail 1, dont l’Union des Comores assure la vice-présidence, sur l’opérationnalisation du réseau de partage d’informations (DCoC-ISN) conformément à la stratégie régionale de sécurité maritime et à la feuille de route convenues durant la dernière réunion de haut niveau tenue au Cape, en Afrique du Sud, en octobre 2023, ainsi que pour coordonner les efforts régionaux pour lutter contre les activités illégales en mer, comme le prévoit l’Amendement de Djeddah.

Dans le cadre de l’implication de l’Union des Comores dans ce Code de Conduite de Djibouti, notre place dans cette architecture régionale est jugée cruciale. Comme vous pouvez le constater, l’Union des Comores siège actuellement dans le Comité de pilotage du DCoC/JA en tant que Vice-président du Groupe de Travail 1 (WG1) sur le Partage d’informations.

En effet, depuis notre adhésion, l’Union des Comores est devenue un des acteurs majeurs du DCoC/JA en ce qui concerne sa mise en application sur le plan national. Cela est illustré par les nouvelles dispositions prévues aussi bien dans le nouveau code pénal de l’Union des Comores que dans la loi portant révision du code des pêches et des ressources halieutiques. Ces deux textes ont bien pris en compte presque l’ensemble des crimes et infractions stipulés dans le DCoC/JA tout en les réprimant.

A cela s’ajoute la signature du Décret N :23-091/PR portant création du Centre National de l’Action de l’État en Mer (CNAEM) destiné à coordonner et gérer les activités relatives à l’action d’État en mer.

Ce qui fait que l’Union des Comores est considérée comme l’un des pays les plus actifs dans la mise en application des dispositions du DCoC/JA, bien que beaucoup reste à faire.

Par ailleurs, cette volonté politique manifestée au niveau national a été bien appréciée par le Comité de Pilotage du DCoC/JA, et a eu le mérite d’être partagée dans le communiqué final de cette Réunion de Haut Niveau, ce qui nous a permis de solliciter officiellement un appui à tous les volets aux partenaires de DCoC pour l’opérationnalisation effective de ce Centre.

Cependant, en marge de cette Réunion de Haut Niveau, les deux Experts comoriens en sécurité maritime, Monsieur Anfifdine ALI TOIHIR, Point Focal National du DCoC/JA, et le Lieutenant Said LAVANI, Officier de la Garde-côtes comorienne et Officier de Liaison auprès du Centre Régional de Fusion d’Informations Maritimes (CRFIM), ont eu l’occasion de rencontrer le Secrétaire Général de l’Organisation Maritime Internationale (OMI), Mr Arsenio Dominguez, pour lui faire part de l’état d’avancement de l’Union des Comores dans le secteur maritime et présenter leurs plaidoiries dans le cadre de la promotion de la sécurité maritime au niveau national, selon les recommandations données par leur chef de délégation.

Par le Lieutenant Said LAVANI
Officier de liaison international auprès du CRFIM