Séminaire Action de l’Etat en Mer à Paris et Brest, en présence des hautes autorités maritimes du Golfe de Guinée

Les hautes autorités maritimes du golfe de Guinée et françaises se sont retrouvées à Paris et Brest du 9 au 14 juin 2024, pour la 1ère édition du séminaire Action de l’Etat en Mer (AEM). Cet événement, organisé par le Secrétaire général de la mer et le commandant de la zone maritime Atlantique pour la marine française (CECLANT), s’inscrit dans la continuité de la coopération opérationnelle permanente entre la marine française et ses partenaires dans le golfe de Guinée dans le cadre de l’architecture de Yaoundé.

Composition de la délégation :

  • Monsieur le secrétaire permanent du Comité Interministériel de l’Action de l’Etat en Mer et dans les Eaux Continentales du Congo, Eric DIBAS-FRANCK,
  • Monsieur le conseiller spécial du Président de la République du Gabon, secrétaire permanent du Conseil National de la Mer, Léandre-Edgard NDJAMBOU,
  • Monsieur le secrétaire permanent du Comité Interministériel pour l’Action de l’Etat en Mer en Côte d’Ivoire, Abroulaye FOFANA,
  • Monsieur le secrétaire général de la Haute autorité chargée de la coordination de la sécurité maritime, de la sûreté maritime et de la protection de l’environnement marin du Sénégal, capitaine de vaisseau Mamadou NDIAYE,
  • Monsieur le préfet maritime du Bénin, Contre-amiral Fernand-Maxime AHOYO,
  • Monsieur le préfet maritime de la République de Guinée, capitaine de vaisseau Amadou SOW,
  • Monsieur le directeur de l’Action de l’Etat en Mer de la République du Togo, Komlan AKAKPO.

Accueillis à Paris par le Secrétaire général de la mer, monsieur Didier LALLEMENT, puis à Brest par le Préfet maritime de l’Atlantique, le vice-amiral d’escadre Jean-François QUÉRAT; les participants ont pu, au cours de cette semaine, confronter leurs organisations et leurs expériences dans le domaine de l’Action de l’Etat en Mer (AEM).

Ce séminaire a été construit autour de nombreuses séquences d’échanges et de conférences sur les enjeux de sécurité et sûreté maritimes et ponctué de visites d’entités œuvrant dans les différentes missions de l’AEM en France (SHOM, IFREMER, CEDRE, CROSS, etc.).

Parmi les thématiques abordées cette année : fonction garde-côtes, cybersécurité, économie bleue, lutte contre les trafics illicites et les pollutions maritimes, développement durable, sauvetage en mer, police des pêches, hydrographie et océanographie, etc.

Cette première édition réussie aura permis une meilleure connaissance de nos procédures mutuelles, essentielle à l’interopérabilité de nos moyens en mer mais également de nos administrations au sein des différents ministères impliqués dans les questions maritimes.

Les enjeux de sécurité et sûreté maritimes dans le golfe de Guinée sont stratégiques. Ils appellent une réponse régionale à travers l’Architecture de Yaoundé et l’appui que peuvent lui apporter les partenaires internationaux, dont la France qui y déploie en permanence des unités à la mer. Cette rencontre à Paris puis à Brest, entre les acteurs français de l’AEM et leurs homologues du golfe de Guinée, souligne la qualité de nos partenariats qui produisent tous les jours des résultats opérationnels en mer.


La Marine nationale déploie de façon quasi permanente un à deux bâtiments français appuyés par un avion de patrouille maritime dans le golfe de Guinée dans le cadre de l’opération Corymbe. Elle complète ainsi le dispositif français en Afrique de l’Ouest et centrale en participant au volet maritime des coopérations opérationnelles. Par sa présence sur zone, la France participe au développement de l’architecture de sûreté maritime issue du processus de Yaoundé. Par ailleurs, ce déploiement s’inscrit également dans le concept de présence maritime coordonnée porté par l’Union européenne.

L’architecture de coopération interrégionale du processus de Yaoundé

En juin 2013, les dirigeants des communautés économiques des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Afrique centrale (CEEAC) ainsi que la Commission du golfe de Guinée (CGG), ont posé les bases d’une stratégie régionale commune de sûreté maritime, à l’occasion d’un sommet à Yaoundé, au Cameroun.

Cette architecture se compose du Centre interrégional de coordination (CIC), structure d’échange d’information et de coordination, qui fait la jonction entre le Centre régional de sécurité maritime de l’Afrique centrale (CRESMAC) et le Centre régional de sécurité maritime de l’Afrique de l’Ouest (CRESMAO). L’espace côtier est subdivisé en 5 zones maritimes opérationnelles, dont les activités sont coordonnées au sein de 5 centres multinationaux de coordination (CMC).

Au niveau national, il est prévu un centre des opérations maritimes (COM) par pays qui doit regrouper la marine nationale, qui en assure la coordination, et l’ensemble des autres acteurs majeurs de l’action de l’État en mer : la police/gendarmerie maritime, les douanes, les administrations de contrôle de la pêche et de la protection de l’environnement.

Préfecture maritime de l’Atlantique