Le Port Autonome de Pointe-Noire aspire à de nouvelles stratégies de fonctionnement pour améliorer la chaîne de passage portuaire des marchandises
Les membres du Comité national de facilitation et de simplification du passage portuaire issus du Port Autonome de Pointe-Noire, des douanes, des sociétés de transit, des organisations syndicales et patronales et d’autres structures publiques et privées, se sont réunis en Comité de pilotage le mardi 16 juillet 2024 à Brazzaville, sous l’égide de Séraphin BHALAT, Directeur général du Port Autonome de Pointe-Noire et Président dudit Comité, assisté du Directeur général des douanes et droits indirects qui en est le vice Président.
L’objectif visé au cours de cette réunion par ces acteurs publics et privés dont l’action impacte la chaîne de passage portuaire de la marchandise en termes de coûts et de délais, était de prendre toute la mesure de leur responsabilité collective et d’évaluer les contreperformances récurrentes constatées dans le circuit de dédouanement des marchandises.
En effet, selon Séraphin BHALAT, les différentes études réalisées jusque là, ont mis en relief les dysfonctionnements de la chaîne de passage portuaire tels : l’alourdissement de la liasse documentaire par différentes formalités ; le faible niveau de digitalisation des processus ; le défaut de coordination opérationnelle des acteurs ; l’obsolescence du cadre réglementaire des opérations ; l’opacité des circuits engendrant des centres de coûts injustifiés. Les coûts et les délais anormalement élevés qui découlent de ces dysfonctionnements, nonobstant la modernisation des infrastructures portuaires, routières et aéroportuaires, illustrent l’inefficacité des actions menées par le Comité de pilotage.
Ainsi, pour trouver de nouvelles stratégies susceptibles d’améliorer la chaîne de passage portuaire des marchandises au Port Autonome de Pointe-Noire en termes de coûts et de délais des opérations, les membres du Comité de pilotage ont proposé une nouvelle approche qui permettrait de fluidifier le processus de livraison et de dédouanement des marchandises. Aussi, ont-ils jugé nécessaire de corriger la léthargie administrative liée aux prix jugés élevés de l’ensemble des taxes, mais aussi à la durée des opérations de contrôle et de livraison des marchandises dans la chaîne de passage portuaire. A l’observation, la compétitivité et l’efficacité de la chaîne de passage portuaire impliquent absolument une approche globale fondée sur la convergence des objectifs et la synergie des acteurs.
Au terme de cette réunion qui selon Séraphin BHALAT a marqué la rupture avec les vielles habitudes et a ouvert la voie à une nouvelle dynamique, les acteurs de la chaîne de passage portuaire, membres du Comité de pilotage, ont convenu de la mise en place d’un plan d’actions de réduction des coûts et délais de passage portuaire qui sera transmis au gouvernement de la République. Un plan structuré en neuf points qui vise notamment la mise en place d’un cadre réglementaire stable pour la maitrise efficace des actions réglementaires.
Rappelons que le Comité national de facilitation et de simplification du passage portuaire, présidé par le premier ministre chef du gouvernement a été crée le sept (07) octobre 2019 pour renforcer la compétitivité de la chaîne de transport congolaise, en boostant notamment sa contribution aux efforts du relèvement de l’économie nationale.
Par Antoine Dustell Mbama, Correspondant de Maritimafrica en République du Congo