Atelier sur la Sécurité maritime : « Comment contrer les pratiques utilisées pour échapper aux sanctions maritimes des Nations Unies établies contre la prolifération des armes de destruction massive et des missiles balistiques ? »

L’atelier de formation qui  s’est ouvert à l’hôtel Mövenpick d’Abidjan, Côte d’Ivoire, le 05 avril 2022, sur le thème « Comment contrer les pratiques utilisées pour échapper aux sanctions maritimes des Nations Unies établies contre la prolifération des armes de destruction massive et des missiles balistiques ? » a pris fin le 06 avril 2022.

Parrainé par le programme Export Control and Related Border Security (EXBS) du Départment d’État des USA, ainsi que par l’Ambassade américaine en Côte d’Ivoire, l’atelier de deux jours à eux la participation de plus d’une vingtaine de participants notamment des Autorités maritimes africaines, des Gestionnaires portuaires, des Compagnies maritimes, et d’autres parties prenantes, tous provenant de l’Afrique de l’Ouest, du Nord et du Centre.

Plusieurs thématiques ont été abordées, notamment la cybercriminalité, les marchandises dangereuses, la sécurité portuaire, les trafics illégaux, la contrebande, etc.

Des exercices de simulation, basées sur des scénarios de menace maritime observées ces dernières années ont été également mis en pratique par les participants.

Pour le Colonel Nasredine Kamel, Administrateur Principal des Services Financiers à la Douane Ivoirienne, « Le commerce maritime international connait un accroissement et l’Afrique occupe une place importante depuis quelques années. A travers les mouvements de marchandises, il est nécessaire de mettre en place des instruments pour la sécurité des côtes africaines et déceler les pratiques illicites des pays sous sanctions maritimes de l’ONU. Les transactions financières et commerciales existent entre les pays sous sanctions maritimes de L’ONU et certains pays africains. L’atelier nous a donné des moyens pour la surveillance des opérations maritimes sur le continent africain. On doit s’assurer d’un bon contrôle documentaire sur les navires et leurs caractéristiques. Une bonne vérification des documents d’identité des membres de l’équipage, une bonne lecture du manifeste cargo qui décrit l’état général des marchandises à bord et leurs provenances. De même, il doit exister un partenariat parfait entre les administrations douanières et le secteur privé par une interconnexion pour la vérification des données financières. Au total ces éléments participent à une bonne maîtrise des opérations maritimes et leurs surveillances pour l’arraisonnement des navires transportant des marchandises frauduleuses ».

Quant au Colonel Yapo Marina, des Affaires Maritimes Ivoirienne, cette formation était très enrichissante et lui a permis d’être sensibilisé sur la nécessité de prêter attention à tous les renseignements transmis par les navires.

« Rien ne doit en fait être négligé. La collaboration interagence est primordiale ainsi que la coopération entre États est requise pour s’assurer de la véracité des informations communiquées par les navires. »

« J’ai été impressionnée par le module sur la cybercriminalité. J’ai été instruite sur le mode opératoire des hackers et sur l’importance pour les ports ou les entreprises de sensibiliser les travailleurs sur les techniques utilisées pour attaquer les systèmes et prévoir par conséquent des procédures pour éviter ou pour faire face aux attaques éventuelles. Des audits réguliers du système informatique est indispensable en la matière. Pour ce qui concerne le transport des marchandises dangereuses, j’ai retenu qu’étant des cargaisons très sensibles, il est essentiel de prendre des dispositions pour le transport. Ces cargaisons doivent faire l’objet de déclaration avant le transport et l’entrée dans un pays. Dans le cas d’une découverte de transport illicite de matières dangereuses radioactive, des instances internationales et nationales doivent être contactées pour la gestion du rapatriement et ce rapatriement doit se faire systématiquement sous escorte. Les matières Dangereuses doivent être traitées avec délicatesse afin d’éviter des accidents. Dans le cadre du contrôle des activités des pays sous sanctions maritimes de l’ONU, il est important de savoir toutes les techniques utilisées pour contourner ces sanctions. L’accent doit être mis sur les navires détenant un pavillon de complaisance, le nom du capitaine, le numéro MMSI, le numéro OMI, et la marchandise transportée (importée et/ou exportée). » ajout-elle.

« Au delà de la question de l’embargo, cet atelier de formation nous donne des réflexes pour mener des enquêtes dans le domaine maritime » nous indique M. DIARRASSOUBA Mory de la gendarmerie Nationale Ivoirienne.

Des certificats ont été remis aux participants à la fin de la formation.