Le Cabotage Maritime Africain : Un Levier d’Indépendance Économique et de Développement Durable pour l’Afrique

INTRODUCTION

Le transport maritime constitue le principal mode d’acheminement des marchandises en provenance ou/et à destination d’un pays africain disposant d’une façade maritime. Ces marchandises quel qu’en soient leurs caractéristiques, leurs volumes, ou leurs tailles sont transportées par des navires appartenant à de grandes compagnies maritimes étrangères qui assurent la desserte des ports africains.

Cette dépendance envers des compagnies maritimes étrangères détentrices du moyen et de la capacité de transport, pour le transport intra-africain soulève des préoccupations notamment : l’autonomie et la souveraineté économique des pays africains, la connectivité régionale, les coûts de transport élevés, la durée de transport longue, etc.

Afin de remédier à ces défis, il est impératif, qu’on mette en place un système de Cabotage Maritime Africain (CMA).

 

Aux origines de la navigation, le cabotage est le moyen le plus sécurisant pour les marins de l’Antiquité d’aller de port en port sans perdre de vue la côte. [1]

Le cabotage maritime également désigné sous les termes « Transport Maritime à Courte Distance (TMCD) » ou « Short Sea Shipping (SSS) », s’exerce le long des côtes d’un continent ou entre des îles.

Selon la Commission Européenne « Par transport maritime à courte distance, on entend l’acheminement de marchandises et de passagers par mer entre des ports situés en Europe géographique ou entre ceux-ci et d’autres ports situés dans des pays non européens ayant une façade sur une mer fermée limitrophe de l’Europe. Le transport maritime à courte distance recouvre à la fois les activités de transport maritime nationales et internationales, le long des côtes et au départ et à destination des îles, des fleuves et des lacs. Il comprend également les services de transport maritime entre les États membres de l’Union et la Norvège, l’Islande et les États riverains de la mer Baltique, de la mer Noire et de la mer Méditerranée. » [2]

Pourtant, en Afrique, le concept demeure inexistant.

On note cependant, que la Charte Africaine du Transport Maritime Révisée de 2010 en son Article premier faire ressortir de façon succincte la notion de « Cabotage Transafricain » qu’il définit « par les activités relatives au transport maritime et aux activités connexes entre les ports des Etats membres. »

Dans cet article, l’auteur tente d’esquisser une définition du Cabotage Maritime Africain (CMA) en tant que « l’acheminement des marchandises et des passagers par mer entre des ports situés dans un même pays africain, au sein d’une sous-région africaine, d’une région africaine ou du continent africain, sans oublier les îles africaines ».

Même si ce système de Cabotage Maritime Africain (CMA) n’existe pas encore, il revêt une importance cruciale pour le commerce intra-africain et la croissance économique de l’Afrique.

La part de l’Afrique dans le commerce international est en moyenne de 3%, pendant que la moyenne des échanges commerciaux interafricains est autour de 10% du commerce total africain. (Stratégie africaine intégrée pour les mers et les océans – horizon 2050 (Stratégie AIM 2050®) – UA, Version 1.0, 2012. – consulté le 29 août 2024)

La mise en place d’un Cabotage Maritime Africain (CMA) présenterait de nombreux avantages pour le continent et contribuerait en même temps à l’atteinte de plusieurs Objectifs de Développement Durable (ODD).

AVANTAGES DE LA MISE EN PLACE DU CABOTAGE MARITIME AFRICAIN

Pour le continent les avantages seraient :

CRÉATION D’EMPLOIS

La mise en place d’un Cabotage Maritime Africain (CMA) créerait un grand nombre d’emplois, tant dans le secteur du transport maritime que dans les activités connexes, telles que la construction et la réparation navale, l’assurance et le courtage, etc. Les emplois ainsi créés contribueraient à réduire le chômage et à renforcer la main-d’œuvre qualifiée en Afrique.

DÉVELOPPEMENT DE L’ÉCONOMIE MARITIME

La mise en place d’un Cabotage Maritime Africain (CMA) favoriserait la construction et le développement de chantier naval africain, quasi inexistant, et de flotte navale africaine.

Les navires africains représentent près de 1,2% du transport maritime mondial en nombre et 0,9% en tonnage brut. (Stratégie africaine intégrée pour les mers et les océans – horizon 2050 (Stratégie AIM 2050®) – UA, Version 1.0, 2012. – consulté le 29 août 2024)

Les chantiers navals et les navires ne sont pas les seules activités connexes au TMCD qui favoriserait le développement de notre économie maritime. Leur contribution au chiffre d’affaires des secteurs de l’assurance, du courtage, du transit, par exemple favorisera également le développement de notre économie maritime.

INDÉPENDANCE ÉCONOMIQUE

En réduisant la dépendance à l’égard des compagnies maritimes étrangères, le CMA renforcerait l’indépendance économique des pays africains, leur permettant de prendre des décisions autonomes en matière de commerce et de transport.

SOURCES SUPPLÉMENTAIRES DE RECETTES POUR LES ÉTATS

Le Cabotage Maritime Africain générerait des revenus supplémentaires pour les gouvernements. Les taxes, les droits de douane, les droits de port, les redevances pour les services portuaires et maritimes, ainsi que d’autres sources de revenus contribueraient aux finances publiques, renforçant ainsi la capacité des États à investir dans des projets de développement durable.

COÛTS DE TRANSPORT ATTRACTIFS (BAS)

Le Cabotage Maritime Africain (CMA) permettrait de réduire les coûts de transport pour les chargeurs, rendant ainsi le commerce plus abordable et compétitif. Cela encouragerait les échanges commerciaux et la croissance économique.

RESPECT DE L’ENVIRONNEMENT

Le cabotage maritime est considéré comme étant respectueux de l’environnement, car il permettrait de réduire la pression sur les infrastructures terrestres et d’atténuer les émissions de gaz à effet de serre. De plus, la mise en place du CMA pourrait favoriser la construction et le développement de flottes africaines avec des navires écologiques, utilisant des technologies de propulsion respectueuses de l’environnement, telles que la propulsion vélique ou électrique.

Le système de Cabotage Maritime Africain (CMA) faciliterait également la connectivité entre les nations africaines et le développement des échanges intra-africains, stimulerait le développement économique et consoliderait les relations commerciales dans l’ensemble du continent.

CONTRIBUTION AUX OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT DURABLE (ODD)

Les « Objectifs de développement durable (ODD) » ou « Objectifs mondiaux », adoptés par les Nations Unies en 2015, sont un appel mondial à agir pour éradiquer la pauvreté, protéger la Planète et faire en sorte que tous les êtres humains vivent dans la paix et la prospérité d’ici à 2030. La mise en place d’un Cabotage Maritime Africain (CMA) contribuerait à 9 des 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies. 

OBJECTIF 1 : PAS DE PAUVRETÉ

Depuis 2000, l’Afrique a réalisé des progrès constants et significatifs dans la réduction de la proportion de la population vivant sous le seuil de pauvreté. Toutefois, de multiples crises, notamment la crise de COVID-19, ont annulé ces progrès, entraînant une contraction de l’économie et une augmentation de la pauvreté. On estime à 55 millions le nombre d’Africains qui ont basculé dans la pauvreté en 2020 et, en 2022, l’Afrique représentait plus de la moitié (54,8 %) des personnes vivant dans la pauvreté dans le monde. La part de la population vivant sous le seuil de pauvreté national est passée de 33,3 % en 2013 à 38 % en 2023, bien loin de la valeur cible de 23 % pour 2023 fixée dans l’Agenda 2063. Le nombre de chômeurs pauvres en Afrique (31,09 %) est également plus élevé que la moyenne mondiale (6,38 %). (Extrait du Rapport sur le développement durable en Afrique, 2024)

Face à cette situation, il est crucial d’envisager des solutions innovantes et durables telles que le Cabotage Maritime Africain. Dans ce contexte, la mise en place d’un Cabotage Maritime Africain pourrait jouer un rôle-clé en créant un grand nombre d’emplois directs et indirects dans les secteurs maritime, portuaire, logistique et industries connexes, contribuant ainsi à réduire la pauvreté en Afrique. Ces opportunités d’emploi couvriraient un large éventail de compétences, améliorant ainsi le niveau de vie des populations et renforçant leur pouvoir d’achat.

De façon pratique, la mise en place d’un système de cabotage maritime africain, favoriserait le développement de flottes navales dédiées, employant du personnel à tous les niveaux : capitaines, officiers, mécaniciens, matelots, etc. D’autres corps de métiers dans la construction et la réparation navale, l’administration maritime, la manutention portuaire, l’administration portuaire, etc., la gestion des chaînes d’approvisionnement, et autres services de soutien en tireraient également profit.

OBJECTIF 2 : FAIM « ZÉRO »

Le nombre de personnes souffrant de la faim en Afrique a augmenté de 11 millions, passant de 270,6 millions en 2021 à 281,6 millions en 2022, et de 61 millions depuis l’apparition de la pandémie de COVID-19 en 2020. (Extrait du Rapport sur le développement durable en Afrique, 2024)

Cette augmentation alarmante est en partie exacerbée par la perte post-récolte des produits alimentaires agricoles, qui entraînent une hausse des prix des denrées alimentaires en réduisant une partie de l’approvisionnement alimentaire du marché.

En 2011, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a estimé qu’approximativement un tiers de la production alimentaire mondiale était perdue ou gaspillée chaque année, soit environ 1,3 milliard de tonnes de nourriture par an. Ces pertes et gaspillages surviennent tout au long de la chaîne logistique, du champ jusqu’à l’assiette. [3]

En Afrique, le transport maritime des denrées alimentaires et des produits alimentaires agricoles est assuré par des navires appartenant à de grandes compagnies maritimes étrangères qui desservent les ports africains.

En effet, on note que cette dépendance envers des compagnies maritimes étrangères rend le continent vulnérable aux perturbations logistiques (exemple : blocage du canal de Suez), qui peuvent entraîner des retards dans la livraison des denrées alimentaires et des produits alimentaires agricoles, et, par conséquent, une hausse des prix.

Face à ces défis, la mise en place d’un Cabotage Maritime Africain apparaît comme une solution stratégique pour faciliter non seulement le transport des denrées alimentaires et des produits alimentaires agricoles et ce à des coûts moindres et en un temps réduit ; Mais aussi, diminuer les pertes post-récolte, tout en améliorant l’accès au marché régionale, sous-régionale et continentale, renforçant ainsi la sécurité alimentaire et contribuant à la lutte contre la faim sur le continent.      

OBJECTIF 4 : ÉDUCATION DE QUALITÉ

L’instauration et l’exploitation d’un système de Cabotage Maritime Africain, nécessiterait l’utilisation d’une main-d’œuvre importante en raison des multiples activités (manutention, consignation, construction et réparation navale, assurance, remorquage, lamanage, stockage, etc.) qui y sont associées.

Afin d’assurer l’efficacité, la sécurité, la rentabilité et la pérennité de l’ensemble des activités relatives à ce système, il est impératif que cette main-d’œuvre soit hautement qualifiée.

Cela implique non seulement l’utilisation des compétences locales existantes, mais aussi leur renforcement à travers des formations de qualité, intégrant les modules nécessaires adaptés aux exigences spécifiques des activités relatives au cabotage maritime.

OBJECTIF 5 : ÉGALITÉ ENTRE LES SEXES

Le pourcentage de femmes travaillant dans le secteur maritime africain est nettement inférieur à celui des hommes. Cependant, on note que des initiatives sont mises en place pour réduire cet écart.

L’Organisation Maritime Internationale (OMI) par exemple s’engage activement en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes, par l’intermédiaire de différents programmes et formations, notamment des bourses d’études spécifiquement adressées aux femmes, et permet aussi aux femmes d’accéder plus facilement à des formations techniques de haut niveau dans le secteur maritime de pays en développement.

De plus, l’OMI a créé un environnement qui permet de désigner et de sélectionner des femmes et offrir des possibilités de promotion professionnelle dans les administrations maritimes, les ports et les établissements de formation maritime.

L’OMI encourage également la prochaine génération à entrer dans le secteur maritime et soutient la mise en place d’associations professionnelles de femmes du secteur maritime, particulièrement dans les pays en développement. Parmi ces associations figurent le Réseau des femmes cadres des secteurs maritime et portuaire de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, l’Association des femmes du secteur maritime de la région de l’Afrique de l’Est et australe (WOMESA), l’Association des femmes du secteur maritime arabe (AWIMA) et l’Association des femmes du secteur maritime de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (WIMOWCA).

Bien que des initiatives significatives soient en place pour promouvoir l’égalité des sexes dans le secteur maritime, l’instauration d’un Cabotage Maritime Africain pourrait constituer une opportunité supplémentaire pour renforcer ces initiatives et promouvoir des politiques d’égalité entre les sexes.

OBJECTIF 7 : ÉNERGIE PROPRE ET D’UN COÛT ABORDABLE

La mise en place d’un Cabotage Maritime Africain représenterait une opportunité de développer des flottes africaines composées de navires écologiques utilisant des énergies propres.

De plus, l’investissement dans des infrastructures maritimes modernes, telles que les stations de ravitaillement en carburant propres compléteraient cette initiative.

OBJECTIF 8 : TRAVAIL DÉCENT ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE

L’instauration d’un système de Cabotage Maritime Africain générerait la création d’emplois décents dans la construction et la réparation navale, l’assurance maritime, le courtage, la logistique, etc., offrant des perspectives de carrière solides, avec des salaires compétitifs, des conditions de travail améliorées, et des droits sociaux renforcés.

En outre, la mise en place d’un Cabotage Maritime Africain stimulerait la croissance économique du continent. En réduisant la dépendance vis-à-vis des services de transport maritime étrangers, le CMA renforcerait la capacité des pays africains à développer leur propre infrastructure maritime et à améliorer leur autonomie économique.

OBJECTIF 9 : INDUSTRIE, INNOVATION ET INFRASTRUCTURE

La mise en place d’un Cabotage Maritime Africain pourrait jouer un rôle-clé dans le développement d’industries et d’infrastructures en Afrique.

Sur le plan industriel, un tel système stimulerait la création d’industrie de transformation textile, agro-alimentaire, etc. dans des zones industrialo-portuaires. Ce qui réduirait les pertes post-récoltes et faciliterait la distribution aux niveaux régionale et continentale, des produits issus de cette transformation. À titre illustratif, ce système permettrait, de transporter à bord de voilier-cargo, le café camerounais, transformé dans le Complexe Industrialo-Portuaire de Kribi, à destination du port de Dakar, au Sénégal.

Pour le volet infrastructurel, l’instauration d’un système de cabotage maritime africain permettrait de stimuler la création d’infrastructures. Par exemple, l’utilisation de navires propulsés à l’e-méthane pourrait nécessiter le développement d’infrastructures spécifiques pour répondre à leurs besoins énergétiques et logistiques.

Aussi, la mise en place d’un système de Cabotage Maritime Africain stimulerait l’innovation par l’utilisation de technologies nouvelles telles que l’intelligence artificielle, le Big Data, l’Internet des objets (IoT), la blockchain. 

OBJECTIF 13 : MESURES RELATIVES À LA LUTTE CONTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

L’Afrique représente moins de 4 % des émissions mondiales de carbone, mais elle est très exposée à leurs effets. Près de 52 % des pays africains ont été touchés par les changements climatiques. Plus de 110 millions de personnes ont été directement touchées par les risques liés au climat, aux conditions météorologiques et à l’eau, une situation qui a entraîné des dommages économiques estimés à 8,5 milliards de dollars en 2022. (Extrait du Rapport sur le développement durable en Afrique, 2024)

Alors que l’Afrique, malgré sa faible contribution aux émissions mondiales de carbone, subit de plein fouet les impacts des changements climatiques, le transport maritime se révèle être l’un des secteurs responsables de ses émissions.

Le transport maritime joue un rôle significatif dans les changements climatiques, principalement à travers les émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant des navires. On estime que cette industrie est responsable d’environ 3 % des émissions mondiales de GES, avec le dioxyde de carbone (CO2) étant le principal gaz à effet de serre émis.

Outre le CO2, le transport maritime contribue également aux changements climatiques à travers les émissions de carbone noir, des particules fines produites lors de la combustion de carburant, et de méthane. Les navires brûlant du mazout lourd génèrent la plus grande quantité de particules de carbone noir, qui représente 21 % des émissions équivalentes en CO2 des navires. [4]

Contrairement au transport maritime qui est par nature international, c’est-à-dire qu’il s’effectue sur de longues distances, le cabotage maritime quant à lui s’effectue sur de courtes distances. Ce volet « courte distance » du cabotage maritime, représente un avantage considérable pour sa mise en place et son développement en Afrique.

Aussi, l’intégration de navires écologiques utilisant des carburants neutres ou faibles en carbone, tel que le biocarburant, l’hydrogène, l’ammoniac, les piles à combustible, l’énergie éolienne, etc., dans le système de Cabotage maritime africain constituerait une opportunité significative de lutter contre les changements climatiques.

Aujourd’hui, plusieurs navires à propulsion vélique sont utilisés pour le transport maritime de marchandise. À titre d’exemple, depuis 2022, le voilier-cargo de la société bretonne TOWT « TransOceanic Wind Transport » permet au célèbre chocolatier Cémoi d’acheminer son cacao entre la Côte d’Ivoire et la France avec une empreinte carbone minimale et dans des délais très courts.

De son côté, le voilier-cargo Grain de Sail I, de l’entreprise bretonne Grain de Sail, construit entièrement en aluminium pour être léger, solide et recyclable, transporte depuis 2020 différentes marchandises (vin, café, cacao) d’un côté à l’autre de l’Atlantique.

Par ailleurs, Windcoop, la première compagnie de transport maritime décarboné en coopérative, prévoit mettre en service dès 2025, des porte-conteneurs à la voile pour transporter des marchandises entre la France et Madagascar. Windcoop envisage également à l’avenir, renforcer cette ligne par un second navire et ouvrir d’autres lignes vers l’Amérique du Sud et l’Afrique de l’Ouest.

OBJECTIF 17 : PARTENARIATS POUR LA RÉALISATION DES OBJECTIFS

La mise en place d’un Cabotage Maritime Africain nécessitera une collaboration étroite entre différents acteurs (gouvernements, entreprises, associations professionnelles, communautés, institutions régionales et continentales, etc.), favorisant ainsi des partenariats.

En conclusion, le Cabotage Maritime Africain représente une opportunité significative pour l’Afrique. En favorisant la création d’emplois, le développement de l’économie maritime, l’indépendance économique, les recettes pour les États, des coûts de transport compétitifs, et le respect de l’environnement, ce système est crucial pour le développement du continent. La mise en place d’un Cabotage Maritime Africain faciliterait la connectivité entre les nations africaines, stimulerait le développement économique, et consoliderait les relations commerciales à travers tout le continent.

De plus, sa mise en œuvre contribuerait significativement à l’atteinte de plusieurs Objectifs de Développement Durable (ODD) notamment les ODDs 1, 2, 4, 5, 7, 8, 9, 13 et 17. L’instauration d’un tel système est impératif pour l’avenir de l’Afrique et la réalisation de son plein potentiel économique. Cependant, sa réussite nécessitera une collaboration étroite entre les gouvernements, le secteur privé et les organisations régionales et internationales, ainsi qu’un engagement ferme envers des politiques favorables et des investissements nécessaires.

Par Pascaline Odoubourou, Spécialiste en Management Portuaire et Maritime


[1] https://leshorizons.net/cabotage/

[2] https://fr.wikipedia.org/wiki/Transport_maritime_%C3%A0_courte_distance

[3] https://news.un.org/fr/story/2017/09/364332

[4] https://clearseas.org/fr/insights/changements-climatiques-et-transition-energetique-dans-lindustrie-du-transport-maritime-regard-sur-la-region-du-fleuve-saint-laurent/