le phare d’Alexandrie
Avant l’apparition des phares, on utilisait des feux à ciel ouvert allumés en haut d’une colline. On retrouve la plus ancienne trace de ces brasiers dans L’Iliade et L’Odyssée (vers le VIIIe siècle av. J.-C.). Le phare est un système de signalisation maritime ou aéronautique. Le mot « phare » nous vient du mot latin « pharus« , lui-même dérivé du grec Pharos (φάρος), qui est le nom de l’île où se trouvait le phare d’Alexandrie.
Le phare d’Alexandrie, considéré comme la septième merveille du monde antique, était situé à Alexandrie, en Égypte. Il a été construit pour protéger et guider les marins de la côte d’Alexandrie et également faire montre de la grandeur de la ville : démesuré et impressionnant. Pendant la journée, la lumière était émise par les rayons du soleil se reflétant dans un jeu de miroirs convexes et la nuit, la lueur des flammes d’un grand feu de bois résineux était réfléchie par ces mêmes miroirs. Sa construction aurait débuté entre -299 et -289 (la date exacte est inconnue) et duré une quinzaine d’années. Les travaux furent initiés par Ptolémée Ier qui mourra avant la fin du chantier. C’est son fils Ptolémée II qui poursuivra sa construction et son achèvement.
Le phare d’Alexandrie fut pendant des siècles, le point de repère pour tous les marins d’Egypte. Mais des tremblements de terre éreintaient considérablement le phare, notamment au IVe et au XIVe siècle. Le phare sera complètement détruit au XVe siècle lorsque l’un des derniers souverains mamelouks du pays décida d’y construire à la place une citadelle pour protéger la ville des invasions ottomanes. La petite histoire veut que le Fort Qaitbay, qui est désormais sur l’emplacement du phare, ai été construit en partie avec des blocs du phare récupérés.
Le phare d’Alexandrie était d’une grandeur faramineuse. Bien qu’on ne dispose pas de représentation du phare plus ou moins fidèles avant sa destruction, on a pu retrouver de nombreux documents attestant de son existence et apportant une description assez précise du monument. Sa base carrée serait légèrement pyramidale, sa colonne octogonale, et une tour ronde distale surmontée d’une statue aurait été placée au sommet du phare (son identité porte à réflexion, certains parlent de Zeus, d’autres de Poséidon, ou d’Hélios).
De plus, on peut estimer que le phare comptait trois étages distincts. Malgré, les recherches effectuer par les archéologues et les historiens, jamais nous ne pourrons avoir une représentation exacte de ce qu’il fut. Le phare d’Alexandrie, en partie englouti par les eaux, restera à tout jamais un mystère.