Les femmes du WIMOWCA RD Congo, fortement représentée à l’occasion de la première Assemblée Générale Annuelle et de la Conférence de l’Association à Dakar

Du 06 au 07 décembre 2022, une importante délégation de femmes du WIMOWCA RD Congo, menée par Mme Chantal NGOIE, Présidente Nationale de WIMOWCA RD Congo et Mme Caroline MAWANDJI, cofondatrice et membre du comité exécutif de ladite association, a pris part à Dakar à la première Assemblée Générale Annuelle et Conférence de l’Association des Femmes du secteur maritime de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (WIMOWCA).

Mme Chantal NGOIE, Présidente Nationale de WIMOWCA RD Congo

Cette participation de WIMOWCA RD Congo à cette première Assemblée Générale Annuelle et Conférence du WIMOWCA, a été très enrichissante selon Mme Chantal NGOIE, qui précise que « la conférence qui portait sur le thème principal de la ‘‘Transition vers un transport maritime plus écologique, numérisé et durable’’, a abouti à d’importantes recommandations portant sur :

  • la systématisation de l’utilisation des NTIC dans la gestion portuaire ;
  • l’accès à la formation aux métiers du secteur et aux fonctions d’encadrement pour les femmes maritimes ;
  • la gestion rationnelle et durable des déchets marins ;
  • la lutte contre la piraterie maritime dans le golfe de Guinée et contre la pêche INN. »

« La tenue de cette AGA et conférence est un aboutissement heureux. Je n’aurais manqué pour rien au monde cette occasion de rencontrer physiquement mes sœurs du WIMOWCA ainsi que celles des associations sœurs (Réseau de femmes professionnelles maritimes et portuaires de l’Afrique de l’ouest et du centre, WIMAFRICA, WOMESA et autres.) Par ailleurs, le thème de la Conférence est d’actualité. Les intérêts couverts sont économiques, sécuritaires et environnementaux. » affirme de son côté, Mme Caroline MAWANDJI.

Pour la Présidente Nationale de WIMOWCA RD Congo : « La biodiversité marine entendue comme la diversité de la vie dans les mers et les océans, participe à la réalisation de certains équilibres sur la planète terre. A ce titre ce grenier fournit des produits et des services qui contribuent à la santé, au bien-être et à la prospérité de l’humanité. La gestion rationnelle et durable des richesses issues de cette biodiversité est primordiale au développement durable, économique, social et environnemental. »

Elle souligne « Je suis d’avis que cette question fasse partie intégrante des politiques nationales de développement des pays africains, conformément au programme de développement durable à l’horizon 2030 ainsi qu’aux ODD; particulièrement l’ODD 14 qui met un accent particulier entre la biodiversité marine et les objectifs de développement durable de la planète terre. »

 

Hormis le WIMOWCA RD Congo, douze autres délégations de femmes du secteur maritime de différents pays du continent africains à savoir : le Cameroun, le Congo, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Gambie, le Ghana, la Guinée équatoriale, le Nigéria, Sao Tomé-et-Principe, le Sénégal, la Sierra Leone, et le Togo, étaient présentes aux côtés de représentants de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) pendant ces deux jours d’échanges fructueux, où le rôle du leadership féminin dans la promotion d’un secteur maritime durable a été abordé.

 

Mme Caroline MAWANDJI, cofondatrice et membre du comité exécutif WIMOWCA RD Congo

A ce titre, Mme MAWANDJI nous témoigne que « Le secteur maritime est un secteur originellement masculin. » Elle confirme que « Selon l’OMI, Agence des Nations Unies en charge du secteur maritime, il y a seulement 2% de femmes dans le monde qui évolue dans le secteur. » Et que « L’OMI encourage les états membres à mettre en place des politiques devant susciter l’intérêt des femmes à intégrer le secteur maritime. »

Aussi, elle ajoute : « Les jeunes filles qui veulent embrasser le métier dans ce secteur ont besoin de modèle. Parmi les objectifs du WIMOWCA, il y a aussi le coaching et le mentorat. »

 

En plus d’organisations telles que l’Association des femmes africaines du secteur maritime en Afrique (WIMAFRICA), l’Association des femmes du secteur maritime de la région de l’Afrique de l’Est et australe (WOMESA), le Réseau des femmes cadres des secteurs maritime et portuaire d’Afrique de l’Ouest et du Centre, le Women’s International Shipping and Trading Association (WISTA), cette AGA et Conférence a également connu la participation de plusieurs organismes gouvernementaux sénégalais à savoir l’Agence Nationale des Affaires Maritimes (ANAM), le Conseil Sénégalais des Chargeurs (COSEC), le Consortium Sénégalais d’Activités Maritimes (COSAMA), etc.

Pour rappel, le WIMOWCA est la huitième association régionale à être créée dans le cadre de la stratégie de l’OMI visant à améliorer la contribution des femmes en tant que parties prenantes clés du secteur maritime. Conformément aux objectifs et missions du WIMOWCA, la Présidente du Chapitre RD Congo, a placé ses actions prioritaires sur l’autonomisation et la promotion des femmes du secteur maritime, à travers :

  • le renforcement de capacités des femmes par l’accès à l’information et à la formation ;
  • pour les femmes travailleuses de carrière, s’assurer du bénéfice des formations organisées par l’OMI pour les femmes de la RDC, mais également miser sur des formations en ligne proposées par d’autres organismes ;
  • pour les femmes productrices (mareyeuses, vendeuses de poissons, …), tabler sur leur accès aux techniques et équipements plus performants en vue d’une rentabilité plus accrue et des revenus plus importants.
  • susciter des partenariats à développer pour appuyer les femmes productrices du secteur ;
  • finaliser deux projets de création et d’aménagement des espaces de transformation et de vente des poissons.

Aussi, en vue d’augmenter la représentativité féminine dans l’industrie maritime congolaise, au-delà des actions de renforcement de capacité, Mme NGOIE envisage de mettre en place un observatoire de suivi des carrières des femmes du secteur, développer le réseautage des femmes (interconnexion des réseaux existants), recourir au Mentorat grâce à l’expertise des femmes expérimentées, et mener des plaidoyers auprès des autorités du secteur.

Par Pascaline Odoubourou