MARINE MARCHANDE CONGOLAISE : OUVERTURE OFFICIELLE DE LA CAMPAGNE D’INSPECTION CIBLEE A LA STCW
La mise en œuvre des Conventions maritimes internationales constituent la pierre angulaire pour un fonctionnement harmonieux, de toute administration maritime à travers le monde. Dans cette optique, la Direction générale de Marine Marchande du Congo Brazzaville a procédé le 28 septembre 2022, à l’ouverture officielle de la campagne d’inspection renforcée du Mou d’Abuja, sur la Convention Internationale sur les Normes de formation des gens de mer, de délivrance des brevets et de la veille (STCW), sous la houlette de son Directeur général, Armel Christian NKOU.
Cette campagne d’inspection renforcée décidée par le Directeur général de la Marine Marchande, et prendra fin le 30 novembre de l’année en cours, est un ajout non moins important au régime d’inspection des navires. Une initiative saluée d’entrée tant par Clitandre AUCANAT ANCIA, directeur du Centre de sécurité maritime et de protection du milieu marin, que par le directeur du Centre d’informations et de documentation maritime, Arley MAYOUKOU qui a déclaré : « C’est pour moi un grand honneur en tant que Directeur du Centre National d’information et de documentation maritime, point focal de la mise en œuvre du Mou d’Abuja en République du Congo, de saluer et féliciter Monsieur le Directeur général de la Marine Marchande, ainsi que toute son équipe pour cette initiative de participer activement à cette énième Campagne d’inspection renforcée qui pour cette année vise la Convention Internationale sur les Normes de Formation des Gens de Mer, de Délivrance des Brevets et de veille (STCW). Elle porte en effet une action particulière sur le suivi de la mise en œuvre de la convention STCW ,relative à la sécurité maritime, à la prévention de la pollution et la sauvegarde de la vie humaine, adoptée le 7 juillet 1978 et entrée en vigueur le 28 avril 1984. »
La République du Congo, pays côtier et membre de l’Organisation maritime internationale (OMI) depuis 1975, a rappelé Christian Armel NKOU, a ratifié une cinquantaine de Conventions maritimes internationales et protocoles y afférents. Agence spécialisée des Nations Unies, la mission principale de l’Organisation maritime internationale est de promouvoir grâce à la coopération, un transport maritime sûr, respectueux de l’environnement, efficace et durable.
Pour ce faire a signifié Arley MAYOUKOU, « l’OMI adopte les normes les plus élevées en matière de sécurité maritime, d’efficacité de la navigation, de la prévention et de contrôle de la pollution des navires, tout comme l’examen des questions juridiques connexes pour la mise en œuvre effective de ses instruments ,en vue de leur application universelle et uniforme. A ce titre, des procédures sont adoptées et régulièrement amendées pour donner des indications de base sur la conduite des inspections dans le cadre du contrôle par l’Etat du port, en complément des dispositions relatives au contrôle énoncées dans les conventions pertinentes et le Code d’application des instruments de l’OMI en son code III ».
La nécessité d’harmoniser les procédures de contrôle et les pratiques d’inspection des navires dans le monde entier dans le but de renforcer la sécurité de la navigation maritime et la protection du milieu marin a dit le Directeur général de la Marine Marchande, « a servi de toile de fond à l’Organisation maritime internationale pour faciliter la signature du Mémorandum d’entente d’Abuja sur le contrôle des navires par l’Etat du port dans la Région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, en sigle Mou d’Abuja ».
Le but du Mou d’Abuja étant donc d’éradiquer dans sa zone de compétence ,les navires ne répondant pas aux normes des conventions internationales pertinentes en matière de sécurité et de sûreté maritimes, de protection du milieu marin et du travail maritime, Christian Armel NKOU a renchérit : « Pour les non-initiés, ce qu’il faut retenir, c’est que le contrôle des navires par l’Etat du port, consiste à vérifier que les navires étrangers faisant escale dans notre port, le Port Autonome de Pointe-Noire, sont bien conformes aux normes découlant des conventions maritimes internationales applicables en matière de protection de l’environnement marin, de sauvegarde de la vie humaine en mer et de conditions de vie et de travail des gens de mer. Par conséquent, lors de ces contrôles, l’Etat du port peut aller jusqu’à immobiliser un navire étranger pour imposer la rectification avant départ, des défauts les plus graves ».
Administration de synthèse et centre de gravité de la gestion du secteur maritime national, la Direction générale de la Marine Marchande, a donc l’habilitation pour promouvoir la politique du gouvernement en matière maritime et de mettre en musique dans le strict respect, les procédures de contrôle des navires et des consignes. C’est ainsi que Christian Armel NKOU concluant son allocution de lancement de la campagne renforcée de la STCW, a exhorté les inspecteurs à la perspicacité ,à la rigueur dans les contrôles des navires : « Au moment où je lance officiellement cette campagne ciblée, je poudrais saisir cette opportunité pour exhorter davantage au professionnalisme, à la rigueur professionnelle, au strict respect des procédures de contrôles des navires et des consignes .Je voudrais aussi vous rappeler qu’en tant qu’officier de contrôle des navires par l’Etat du port votre devoir est de faire appliquer la réglementation maritime internationale, communautaire et nationale pour assure une navigation maritime sécurisée et sûre ».
Bras régalien de l’Etat en mer, la Direction générale de la Marine Marchande a tenu par le biais de cette campagne ciblée, relative à la convention internationale sur les normes de formation des gens de mer, de délivrance des brevets et de veille STCW, à renforcer et à systématiser les inspections des navires.
Par Antoine Dustell Mbama, Correspondant de Maritimafrica en République du Congo