Les cas d’embarquement clandestin sont une tragédie humaine et entravent l’économie du pays en augmentant les coûts de transport pour les flux d’importation et d’exportation. Des représentants du gouvernement, des ports et de l’industrie maritime sud-africains ont participé à un séminaire national sur la prévention des cas d’embarquement clandestin au Cap (27 au 29 juin), organisé par l’OMI en collaboration avec le Ministère sud-africain des transports. 

Les cas d’embarquement clandestin causent des difficultés considérables aux capitaines de navires, aux compagnies de navigation, aux armateurs et aux exploitants de navires pour débarquer les passagers clandestins et les remettre aux autorités compétentes. Au niveau mondial, le nombre de cas d’embarquement clandestin sur une période d’un an, de février 2020 à février 2021, était de 364, impliquant un total de 1 050 passagers clandestins. Les coûts ont été estimés à 8,9 millions de dollars des États-Unis, selon l’International Group of P&I Clubs.

Les participants au séminaire ont échangé leurs points de vue sur la prévention et les incidents liés aux cas d’embarquement clandestin et ont discuté des difficultés rencontrées et des mesures supplémentaires nécessaires à bord des navires et dans les principaux ports d’Afrique du Sud afin de prévenir et de traiter les incidents liés aux cas d’embarquement clandestin. Des solutions pragmatiques sont nécessaires pour les armateurs, les capitaines et les équipages à bord des navires. L’objectif de toutes les parties prenantes est de proposer une approche globale et intégrée de la gestion des risques, de la sécurité portuaire et des procédures visant à faciliter le débarquement des passagers clandestins. Cela permettra de réduire l’impact des incidents liés aux cas d’embarquement clandestin sur le commerce et l’économie de l’Afrique du Sud.

Parmi les autres participants au séminaire figuraient des représentants des principaux ports sud-africains et du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), de l’Organisation internationale de normalisation (ISO), de BIMCO, de l’International Group of P&I Clubs, de l’Association de gestion des ports de l’Afrique de l’Est et australe (AGPAEA), du Service des garde-côtes des États-Unis, du Comité intergouvernemental permanent de la navigation (ISCOS), des compagnies maritimes (Maersk and MSC) et des correspondants P&I du pays.

Un séminaire national supplémentaire de deux jours sera organisé les 30 juin et 1er juillet avec les principales agences frontalières intervenant dans l’accomplissement des formalités concernant les navires en Afrique du Sud, afin de mieux comprendre les dispositions de la Convention de l’OMI visant à faciliter le trafic maritime international et de soutenir l’Afrique du Sud dans son processus de ratification de la Convention FAL. L’objectif est de soutenir les organismes publics dans la mise en œuvre de la convention, qui fait actuellement l’objet d’un processus formel de ratification par l’Afrique du Sud.

Les participants seront formés au principe, à la planification pratique et à la mise en œuvre d’un guichet unique maritime pour l’accomplissement des formalités concernant les navires, une exigence obligatoire de la Convention FAL à partir de 2024. Les participants discuteront et identifieront les principales difficultés liées à la numérisation de l’échange de renseignements dans l’interface navire-terre.

Les séminaires nationaux sont fondés par le Programme intégré de coopération technique de l’OMI (PICT).

Source et photo : OMI